100 coureurs pour le 100e Tour de France (7/10)
Maes Sylvère (Belgique)
Ce grand champion de l’avant-guerre n’a sans doute pas eu la carrière qu’il méritait. Après avoir gagné une étape en 1934 (8e du général) et une en 1935 (4e du général), il fait la démonstration de son talent en 1936 en enlevant quatre étapes et la victoire finale avec 27 minutes d’avance sur Antonin Magne. L’année suivante, alors qu’il était à la lutte pour un nouveau jaune avec le Français Lapébie, il quitte la course au départ de 17e étape, avec toute l’équipe de Belgique, pour protester contre une agression dont il a été victime à Bordeaux. Maes prend sa revanche en 1939 en remportant la victoire finale et le maillot du meilleur grimpeur. Il décide alors de ne plus revenir dans le Tour qu’il considère comme devenu trop dur.
Magne Antonin (France)
Coureur accrocheur, il fut régulièrement dans les premières places du Tour dans les années trente (6e en 1928, 7e en 1929, 3e en 1930, 8e en 1933, 2e en 1936, 8e en 1938), il le gagna à deux reprises dans des conditions difficiles en 1931 et 1934. Coureur populaire grâce à sa combativité, il fut le premier vainqueur d’une étape contre-la-montre.
Marie Thierry (France)
Le Normand a pris part à 12 Tours de France consécutifs entre 1985 et 1996. Il a porté le maillot jaune en 1986, 1990, et 1991. Il a remporté 6 étapes de la Grande Boucle dont 3 Prologues. Il réalise son plus bel exploit lors de la 6e étape du Tour 1991 (Arras-Le Havre) lorsqu’il fait coup double après avoir effectué 234 km tout seul devant. Il s’agit encore aujourd’hui de la 2e plus longue échappée solitaire de l’histoire du Tour.
McEwen Robbie (Australie)
Redoutable dans les sprints, Robbie McEwen passait aussi correctement la montagne, en parvenant en tout cas à renter dans les délais. Ce qui lui a permis d’aller plusieurs onze au bout des douze Tours (entre 1997 et 2010) qu’il a disputés dans sa carrière, et de ramener le maillot vert à trois reprises. Au total, il a enlevé douze étapes et a même porté le maillot jaune durant une journée en 2004.
Merckx Eddy (Belgique)
L’un des plus grands champions de l’histoire du cyclisme. Eddy Merckx a dominé l’univers du vélo dans les années soixnte-dix, et notamment le Tour de France qu’il a remporté à cinq reprises (1969, 1970, 1971, 1972, 1974), et terminé à la 2e place derrière Thévenet en 1975. Insatiable lorsqu’il s’agissait de succès, celui que l’on a surnommé « le cannibale » détient le record de victoires d’étapes puisqu’il en a remporté 34 en seulement 7 Tours disputés, dont 8 étapes à son actif sur le Tour 1970 et sur le Tour 1974. Au chapitre des records toujours, il a passé au total 96 jours avec le maillot jaune sur les épaules, et s’est même permis le luxe de rafler les trois tuniques (jaune, verte par points, et maillot du classement de la montagne sur le tour 1969). Année héroïque.
Moncoutié David (France)
On attendait sans doute un peu plus de ce grimpeur qui n’a pas toujours su utiliser tout son potentiel. S’il a disputé onze Tours de France, le coureur de l’équipe Cofidis n’a que peu utilisé ses armes, se contentant d’être un gregario discipliné. Tout juste s’est il offert quelques attaques avec à la clé deux étapes, à Figeac en 2004 et le 14 juillet 2005 à Digne. Pour le reste, il a toujours terminé assez loin au général, hormis une 13e place en 2002. On lui a souvent reproché son manque d’agressivité dans le peloton, mais il est aussi apparu comme un coureur propre et régulier dans une période assez controversée.
Mottet Charly (France)
Le petit Charly n’est pas passé loin de marquer l’histoire du Tour. Coureur complet et exigeant, il a souvent dans les bons coups lors des dix tours qu’il a courus Il lui a manqué peu de chose pour obtenir un podium. 4e en 1987, année au cours de laquelle Stephen Roche supersonique a dominé le cyclisme mondial, 4e également en 1991 pour la premier tour de l’ère Indurain, il a remporté quatre étapes au total et porté six jours durant le maillot jaune en 1987. Bien que limité physiquement lorsqu’il s’agissait d’enchaîner les performances, le Valentinois n’était pas avare de ses efforts et a souvent connu le succès en choisissant d’attaquer.
Nazon Jean-Patrick (France)
Du sprinteur vosgien on retiendra surtout sa victoire sur les Champs-Elysées en conclusion du tour 2003, mais aussi une victoire l’année suivante à Saint-Dizier dans la 4e étape, avec un maillot jaune à la clé. Deux victoires en quatre tours courus (dont deux abandons) ce n’est finalement pas une si mauvaise moyenne même si l’on occulte toutes les places d’honneur qu’il a obtenues. Sans doute lui manquait-il un petit quelque chose pour se mêler à la lutte dans le sprint avec les grands de cette époque que furent Zabel, McEwen ou Cooke.
Ocana Luis (Espagne)
Grand rival http://la-legende-du-tour.francetvsport.fr/fr/coureur/47/luis-ocanad’Eddy Merckx, notamment dans le tour 1971 où il réussit à mettre le Belge en difficulté, Luis Ocana fut un des « seigneurs » de la course. Un attaquant racé et dont le destin a servi l’histoire du Tour. Contraint à l’abandon à la suite d’une chute, sous l’orage, alors qu’il était en jaune lors de cette même édition de 1971, le plus Français des Espagnols a conquis ses lettres de noblesse. Souvent contraint à l’abandon, il enlève malgré tout le Tour 1973 avec beaucoup de panache en ayant remporté six étapes et le prix de la combativité.
Ockers Stan (Belgique)
Stan Ockers est surtout connu pour avoir été deux fois 2e du tour de France en 1950 mais surtout en 1952, avec la spécificité d’avoir terminé le plus loin du vainqueur, à 28 minutes 17 de Fausto Coppi. Son histoire est aussi singulière puisqu’il trouva la mort à la suite d’une chute sur les six jours d’Anvers, moins de deux mois avant le Tour 1957, dans lequel il affichait des ambitions après avoir terminé dans les dix premiers lors des sept éditions précédentes.
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