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13 étape – Muret - Rodez : Au bonheur des puncheurs

Le peloton quitte ce vendredi les Pyrénées pour une série d’étapes de transition qui le guidera jusqu’au pied des Alpes en début de semaine prochaine. La 13e du nom, entre Muret dans la banlieue toulousaine et Rodez dans les reliefs de l’Aveyron (198,5km), ne devrait pas bouleverser le classement général mais ravir les puncheurs.
Article rédigé par franceinfo
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Le parcours :

Après une première moitié d’étape sans difficulté majeure, la seconde partie du tracé s’annonce plus animée, avec un enchaînement de côtes (dont une de troisième catégorie) qui ne laissera pas de répit au peloton. Les baroudeurs – du moins, ceux qui n’ont pas laissé trop d’énergie dans les Pyrénées –  vont forcément tenter leur chance sur cette étape accidentée. Mais la victoire semble promise à un puncheur : un peu à l’image du mur de Huy, la ligne d’arrivée est située au sommet de la côte de Saint-Pierre (570m à 9,6%) où les sprinteurs purs (Greipel, Cavendish) ne devraient pas pouvoir tirer leur épingle du jeu.

Le coureur à suivre : Peter Sagan

Qui dit sprint en côte dit forcément Peter Sagan, à qui la victoire se refuse depuis plus de deux ans sur la Grande Boucle. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. Depuis le grand départ à Utrecht, le Slovaque a terminé une fois quatrième, deux fois troisième et trois fois deuxième (2e, 5e et 6e étapes)! Il avait également coché la 8e étape, sur un terrain "parfait pour (lui)", mais Alexis Vuillermoz s’est montré bien plus opportuniste. Ce statut de perdant magnifique commence à peser sur les épaules du maillot vert, bien parti pour ramener la tunique sur les Champs pour la quatrième année d’affilée. Mais s’il ne gagne pas, pourquoi continuer à l’appeler "Tourminator" ? A Rodez, Sagan entend donner une petite piqure de rappel.

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L’expression du jour : Avoir un bon de sortie

Sur ce type d’étape accidentée, le peloton pourrait accorder un certain nombre de "bons de sortie" en laissant certains coureurs prendre la poudre d’escampette et former, ou rejoindre, une échappée. Ces bons de sortie sont généralement accordés en début d’étape, et sont toujours réservés aux baroudeurs déjà largués au classement général (Tony Gallopin a ainsi tenté de s’échapper mercredi, lors de 11e étape, mais les Sky lui ont explicitement fait comprendre qu’il n’en était pas question). Ce comportement se traduit par un ralentissement général du peloton, qui laisse l’écart se creuser avant de réagir sous l’impulsion des équipes des sprinteurs/puncheurs. Le scénario le plus fréquent ? Les coureurs ayant bénéficié de ce bon de sortie sont engloutis par le peloton à l’approche de la ligne. Mais il arrive que certains audacieux tiennent le coup jusqu’au bout. Ils deviennent alors les héros d’un jour, à l’image de Voeckler qui avait même enfilé le maillot jaune en 2011, à la faveur d’un bon de sortie que les favoris ont failli regretter.

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