14e étape - Rodez - Mende : Un final explosif
Le parcours
Une étape clairement découpée en deux temps forts. Les 40 premiers kilomètres, d'abord, devraient déjà mettre les organismes à rude épreuves par sa succession de bosses avant une longue accalmie sur le plat à travers les magnifiques gorges de la vallée du Tarn. Les coureurs n'auront pas le loisir de trop s'attarder sur les merveilles du paysage puis que le final, composé de deux cols de 2e catégorie qui précédent la montée vers Mende pourrait permettre quelques coups d'éclats, comme celui qui vit Laurent Jalabert réaliser un numéro d'exception en 1995. Les leaders devront se montrer extrêmement vigilants et prompts à réagir aux attaques de puncheurs qui ne manqueront certainement pas de fleurir sur ces derniers kilomètres. Les données de la côte de la Croix Neuve sont claires : avec 3 kilomètres à plus de 10 % de dénivelé, seuls les plus explosifs auront droit à la parole. Ce sera également l'occasion pour les battus à Huy et à Mûr de Bretagne de prendre leur revanche sur Joquim Rodriguez et Alexis Vuillermoz, les deux premiers vainqueurs en côte de ce Tour 2015.
Le coureur à suivre : Alejandro Valverde
L'Espagnol, triple vainqueur de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche Walonne, est l'un des plus grands spécialistes des arrivées en côte. Avec son compatriote Joaquim Rodriguez, il possède l'un des démarrages les plus explosifs du peloton dès que la pente s'élève. Imbattable sur quelques mètres, Valverde n'a pas toujours la "caisse" sur les ascensions plus longues mais, sur quelques mètres, il ne craint pas grand monde. A 35 ans, le coureur de la Movistar prouve qu'il a plus que des beaux restes sur cette Grande Boucle et sa 4e place au classement général ne doit rien au hasard. Si les principaux leaders se neutralisent, le lieutenant de Nairo Quintana pourrait bien en profiter pour jaillir de sa boîte.
L'expression du jour : Descendre comme une caisse à savon
Avec pas moins de trois grosses descentes, cette 14e étape va encore mettre en difficulté ceux qui "descendent comme des caisses à savon". L'expression désigne les coureurs mal à l'aise dès qu'il s'agit de dévaler des pentes à toute vitesse, la tête dans le guidon et à des vitesses avoisinant souvent les 80 km/h. Certains, comme Vincenzo Nibali, considéré comme l'une des références en la matière, excellent dans ces exercices d'acrobates, d'autres beaucoup moins. Ces derniers ne possèdent pas la science des trajectoires, ils sont brinquebalés d'un bout à l'autre de la route, ils la subissent plutôt qu'ils ne la maîtrisent.
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