20e étape: Le chrono va parler
Le parcours : Pas si plat que ça
Que les amateurs de contre-la-montre plats comme la main ne se réjouissent pas trop vite. Si le chrono tracé sur 54 kilomètres entre Bergerac et Périgueux n’a rien à voir avec celui très vallonné d’Embrun en 2013, le parcours de cette 20e étape pourrait réserver quelques surprises. Constamment en prise, les coureurs seront souvent à la relance. Une caractéristique qui plaira à Jean-Christophe Péraud, adepte de ce genre de parcours, mais aussi pourquoi pas à Thibaut Pinot et à Alejandro Valverde. C’est dire si la lutte pour le podium va s’avérer âpre.
Le coureur à suivre : Alejandro Valverde
Il est l’homme qui peut éjecter les coureurs français du podium. Champion d’Espagne du contre-la-montre, « Bala » possède de vraies références dans l’exercice chronométrique. Le parcours entre Bergerac et Périgueux pourrait lui convenir mais attention, le leader de la Movistar n’est pas au mieux dans cette 3e semaine. La fraîcheur joue toujours un grand rôle dans l’ultime contre-la-montre. En outre, il a pris un coup sur le casque en étant éjecté du podium vendredi. Trouvera-t-il les ressources pour monter sur la « boîte » ?
Le chiffre : 15
C’est en secondes l’écart entre Alejandro Valverde, 4e ce matin, et Thibaut Pinot 2e du général. Entre eux deux, Jean-Christophe Péraud pointe à 13 secondes de son compatriote. Les deux places restantes sur le podium se joueront inévitablement entre ces trois hommes. A qui l’avantage ? On aurait tendance à Jean-Christophe Péraud, celui qui compte le plus de référence dans l’épreuve solitaire. Attention toutefois à Valverde qui l’avait battu au Mont Saint-Michel en 2013 ou à Thibaut Pinot qui a fait d’énormes progrès dans le domaine.
L’Histoire : Nibali comme Anquetil ?
C’est la troisième fois dans l’histoire du Tour de France que Bergerac et Périgueux accueilleront un contre-la-montre du Tour de France. Une fois dans le même sens que cette année, en 1961, une autre fois dans le sens inverse, en 1994. En 1961, sur un parcours semblable (bien que plus long 74,5 km contre 54km cette année), c’est Jacques Anquetil qui s’imposait dans l’ultime contre-la-montre à l’avant-veille de l’arrivée à Paris. « Maître Jacques » s’en allait conquérir le deuxième de ses cinq Tour de France. Il ne reste qu’à Vincenzo Nibali de faire de même. Néanmoins, on voit mal ce dernier pouvoir contester la victoire à Tony Martin.
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