AG2R mise sur la prévoyance
« Les critères sont simples. Le profil y fait pour beaucoup », explique Julien Jurdie, directeur sportif de léquipe savoyarde. Ensuite, il y a le contexte de la course, les enjeux. « En Auvergne, on savait que les grosses équipes nallaient pas être hyper offensives ou défendre une position ». Enfin, il y a la fatigue. « On sait quil faut la gérer et que le peloton ne va pas forcément aller chercher les échappées. » En découle un indice, une probabilité de chances qui se vérifient régulièrement. « A Super-Besse, on avait mis un indice de 6/10 et Rui Costa est allé au bout, seul mais au bout, rappelle Jurdie. A St-Flour, on était sur une échelle à 8 avec une très forte probabilité de ne pas être rejoint. » Ce jour-là, il ny avait aucun AG2R dans le lot mais léchappée de Thomas Voeckler a bel et bien réussi son coup.
Mis en place depuis plusieurs années dans léquipe, cet outil est surtout un excellent support pour le discours davant-course du staff. « Ca permet dêtre clair dans notre briefing. On rassure les coureurs et on les conforte dans des choix de tactique de course, avance Jurdie. Mais ils sont intelligents et lisent bien la course. On en parle la veille, on échange avec nos gars et on tombe souvent sur les mêmes idées. A lhôtel, je prends la température du peloton. Et le lendemain, pendant le briefing, je mets laccent dessus. » Sans être devin, AG2R-La Mondiale se fait guère dillusion à Luz-Ardiden et au Plateau de Beille. « On sait que dans les Pyrénées, avec deux grosses arrivées en altitude, les échappés auront du mal à aller au bout. Ce sera plus difficile avec les gros leaders derrière à se battre. » Le scénario est écrit mais les acteurs ont encore le stylo en main. A eux de jouer !
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