Après quatre jours de Tour, les costauds sont bien là !
Le chiffre : 4
Quatre étapes et quatre porteurs de maillots jaunes différents, c’est un événement très rare sur le Tour de France. La dernière fois, c’était en 1992 et Pascal Lino l’avait pris le 4e jour pour un bail de 11 jours. Après Rohan Dennis (BMC), Fabian Cancellara (Trek) et Chris Froome (Sky), c’est sera au tour de Tony Martin de porter la tunique du leader mercredi au départ de Arras. L’Allemand de l’équipe Etixx Quick Step est allé le chercher en costaud dans le final cambraisien. Il peut lui aussi le conserver quelques jours.
Le général : les 4 fantastiques sont là
Le match à quatre annoncé entre Nibali, Froome, Contador et Quintana aura bien lieu. Malgré les bordures et les chutes, chacun a préservé ses chances sur ce 102e Tour de France. Parfaitement épaulé par l’équipe Sky, Froome a envoyé un premier message à ses adversaires lors de la montée de Huy. Maillot jaune sur le dos, il a également passé les pavés sans encombre malgré l’énorme pression mise par Vincenzo Nibali et l’équipe Astana. S’il a lâché le maillot, c’est pour mieux le reprendre dans quelques jours. Sans faire de bruit, Alberto Contador est lui dans l’ombre du Britannique à 36 secondes. Aucune erreur pour l’Espagnol qui attend son heure et un terrain plus propice à ses qualités. Dans le dur à Zélande, Nibali a rassuré son camp sur les pavés. Comme l’an passé, il a été constamment à la manœuvre pour essayer de mettre à mal ses rivaux. Il a failli réussir. Il recommencera car il doit combler les 1’38’’ qu’il a de retard sur Froome. Quant à Nairo Quintana, il s’est bien repris après s’est fait piéger à Zélande. Le Colombien accuse 1’54’’ de retard sur le Britannique. En montagne, c’est une broutille.
La révélation : Warren Barguil
On le connaît surtout grimpeur. Depuis le départ d’Utrecht, Warren Barguil nous montre toute l’étendue de sa palette. A l’aise dans le vent, il n’a pas été pris dans la bordure de Zélande. Incroyable sur les pavés, il a fait partie du bon groupe pour lancer le sprint de John Degenkolb. 11e du classement général à 1’19’’ de Tony Martin, il est le deuxième Français le mieux classé (Tony Gallopin est 4e, ndlr). Et si, après Pinot et Bardet (et en attendant Alaphilippe), le coureur de Giant-Alpecine était l’autre futur star du peloton français ? A 23 ans, il en prend le chemin. Pierre Rolland aux abonnés absents et Thibaut Pinot retardés, ce sont encore les deux leaders d'AG2R-La Mondiale qui s'en sortent le mieux. Péraud et Bardet sont juste derrière Quintana. Ils restent dans le match.
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La série noire : la FDJ
14e temps du contre-la-montre et premier des favoris, de Thibaut Pinot avait mis la FDJ sur une bonne dynamique. Trois jours plus tard, le Franc-Comtois n’est plus du tout en position de force. Premier acte dimanche avec une bordure à la sortie de Rotterdam. A l’arrivée à Zélande, 1’26’’. Le deuxième acte a été le plus dramatique pour les troupes de Marc Madiot. William Bonnet cherche son leader et provoque une chute monumentale à plus de 75 km/h. Bilan : traumatisme crânien, deux vertèbres cassées, abandon. La fin du triptyque du Nord s’achève sur un problème mécanique pour Pinot à 20 km de l’arrivée. Au général, il pointe à plus de six minutes de Froome. Les espoirs de podium s’amenuisent.
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