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Barnabé Moulin, l'homme de confiance de Vincenzo Nibali

Barnabé Moulin est ostéopathe au sein de la formation Astana. La victoire de Vincenzo Nibali sur le Tour 2014 ? Il y était. Le beau Giro de Fabio Aru ? Il y était aussi. Le Breton est l'homme de confiance des coureurs de l'équipe kazakhe. Portrait de celui qui « répare les coureurs ».
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Barnabé Moulin a le sourire, au départ de Livarot. Et il y a de quoi. Non seulement ce grand barbu est sur ses terres (il habite à cinq kilomètres de Mûr de Bretagne, l'arrivée de demain), mais il est surtout en train d'accomplir son rêve : vivre le Tour de France de l'intérieur. Voilà deux ans déjà que ce grand passionné, lui même coureur, a intégré le staff de l'équipe aux tenues bleues et jaunes. « J'étais en vacances sur la Vuelta 2013. Un soir je suis allé filer un coup de main à Warren Barguil, qui en a parlé ensuite à l'ostéo d'Astana. Et il se trouve que cette personne avait été mon professeur à l'école... » Le hasard fait parfois bien les choses, et voilà ce casquetteur dans l'âme parti pour dix jours sur le Tour.

Avec Vincenzo Nibali, vainqueur du Tour de France 2014. 

Sur la plus grande course du monde, les journées sont longues, mais pour Barnabé, ce n'est que du bonheur : « le matin je peux aider s'il y a besoin, mais aussi faire une séance d'ostéopathie à un coureur, comme ce matin. Il y en avait un qui avait mal au dos, je suis allé le voir pour le manipuler ». Pendant l'étape, le programme varie : « Soit je file directement à l'hôtel du soir, soit je fais comme aujourd'hui, c'est à dire que je vais faire la reconnaissance de l'étape avec un des directeurs sportifs, juste avant les coureurs ». C'est le soir que la plus grande partie de son travail débute : « Je dois voir si tous les coureurs n'ont rien de déplacé. Les mécanos vérifient les vélos, moi je vérifie les coureurs (rires ».

Une séance peut prendre entre quinze minutes et plus d'une heure. Tout dépend de l'état des coureurs quand ils viennent s'allonger dans la chambre de travail de Barnabé. Ce dernier, aux faux airs de Luca Paolini (Katusha) quand il met ses lunettes et son casque de cycliste, est l'un des hommes de l'ombre les plus importants de l'équipe. Plus qu'un simple collègue de travail, il est le confident de ces grands du vélo. L'homme qui est là quand ça va, mais aussi quand ça ne va pas. Un témoin de la vie de cycliste de haut-niveau, et un acteur important dans le succès, ou non, du leader de l'équipe.

Barnabé et Aru.

Avec Fabio Aru, lors de sa prise de pouvoir sur le Giro. 

Après le Tour, Barnabé se rendra au Tour de Pologne, puis sur le Tour d'Espagne. Un joli programme, qui lui permet d'accomplir son rêve d'enfant. « Faire le Tour, j'en rêvais à quinze ans. Aujourd'hui, je le fais à quarante ». Avec un sourire toujours plus grand.

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