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Bernard Hinault fête ses 60 ans

Le plus grand cycliste français de l'histoire fête ce vendredi ses 60 ans. L'occasion de revenir en dix dates sur la carrière du Blaireau, cinq fois lauréat du Tour de France, de sa naissance à sa retraite en passant par ses plus grands triomphes.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Les dix dates de Bernard Hinault
   
14 novembre 1954: Bernard Hinault naît à Yffiniac, deuxième enfant d'une  fratrie dont le père est un employé (poseur de rails) de la SNCF. C'est un  enfant turbulent, "toujours prompt à faire des bêtises" raconte-t-il, qui  grandit dans la petite exploitation familiale, pratique le cross et utilise le  vélo, une vingtaine de kilomètres par jour, pour se rendre à l'école.
   
2 mai 1971: sous les couleurs du Club olympique briochin, où il écoute les  leçons de son entraîneur Robert Le Roux, il gagne sa première course, cinq  jours après avoir signé sa première licence. "Ce soir, tu auras un beau bouquet  de fleurs, celui du vainqueur !", a-t-il lancé à sa mère le matin.
   
1er janvier 1975: le futur "Blaireau", qui s'est marié quelques semaines  plus tôt à Martine, connue deux ans auparavant, devient coureur professionnel  dans l'équipe Gitane dirigée par Jean Stablinski (remplacé par Cyrille Guimard  en fin de saison), au salaire de 2500 francs par mois, l'équivalent de 1700  euros actuels en tenant compte de l'inflation.
   
4 juin 1977: la France découvre en direct à la TV le jeune champion. Dans  le Dauphiné, il chute, plonge dans un ravin du col de Porte et remonte sur le  vélo pour gagner l'étape et, deux jours plus tard, l'épreuve alpestre. Quelques  semaines plus tôt, il a enlevé ses premières classiques (Gand-Wevelgem,  Liège-Bastogne-Liège).
   
12 juillet 1978: à l'approche de l'arrivée de l'étape de Valence-d'Agen, il  met pied à terre avec l'ensemble du peloton. Hinault montre son caractère de  leader. Onze jours plus tard, il gagne le Tour de France dès sa première  participation.
   
20 avril 1980: indomptable, il remporte une édition légendaire et enneigée  de Liège-Bastogne-Liège, avec plus de neuf minutes d'avance sur le deuxième  (Hennie Kuiper). S'il est contraint, genou blessé, à l'abandon dans le Tour de  France, il triomphe fin août dans le Championnat du monde sur l'exigeant  circuit de Sallanches.

   
12 avril 1981: dans un sprint en puissance, il enlève Paris-Roubaix, la  "reine des classiques", "une cochonnerie" selon son expression. Le cyclisme  français attendait une victoire de l'un des siens depuis vingt-cinq ans  (Louison Bobet en 1956).
   
17 juin 1983: après un second succès dans la Vuelta, il déclare forfait  pour le Tour afin de subir une intervention chirurgicale à un genou. En fin  d'année, il quitte Cyrille Guimard et l'équipe Renault pour s'engager dans une  nouvelle aventure, avec Bernard Tapie et la formation (La Vie Claire) dont le  maillot s'inspire des tableaux de Mondrian.
   
9 juin 1985: sur les remparts de Lucques, Hinault gagne son troisième Giro  (en trois participations !). Le mois suivant, il signe son deuxième doublé  Giro-Tour en s'imposant pour la cinquième fois dans le Tour de France malgré  une fracture du nez, conséquence d'une chute à Saint-Etienne.

   
20 juillet 1986: le Français porte le dernier de ses 79 maillots jaunes  dans l'étape reliant Gap au col du Granon. Il cède le commandement à son  coéquipier Greg LeMond, avec lequel il arrive main dans la main, en vainqueur,  le lendemain à l'Alpe d'Huez. A l'automne, il raccroche le vélo, avant de fêter  son 32e anniversaire.

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