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Bernard Hinault : "Pour être un champion, il faut être un tueur"

C'est un livre qui nous ramène 30 ans en arrière. 1985 : Bernard Hinault remporte le tour de France. C'est d'ailleurs le dernier vainqueur français de la Grande Boucle, son objectif ultime, fil rouge de "L'épopée du Blaireau", un livre qui sort la semaine prochaine, de la plume de l'écrivain et journaliste Christian Laborde, et des confidences du "blaireau" lui-même, Bernard Hinault.
Article rédigé par Nicolas Teillard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Dans "L'Epopée du Blaireau", Christian Laborde nous fait revivre la légende du tour de France et revient sur les racines du champion Bernard Hinault, et d'abord sur sa jeunesse, un aspect de sa vie peu évoqué. 

Un caractère bien trempé, forgé au cours de sa jeunesse

"C'est ma vie, c'est vraiment tout ce que j'ai pu vivre. Je n'ai pas été élevé dans la facilité. Mes parents m'ont donné tout ce que j'avais besoin, ils m'ont nourri, ils m'ont habillé ; à partir du moment où j'ai voulu faire du sport, il a fallu que je me paye le vélo. Mais c'est bien, ça m'a forgé un caractère, ça m'a dit : 'tu n'as pas 36 solutions si tu veux gagner maintenant'. Cet état d'esprit que l'on a dès le départ, on le garde ".

Un début de carrière compliqué à accepter pour le père du futur champion. "A un moment donné, mon père ne comprenait pas que je ne travaille pas dans une entreprise, il avait l'impression que je ne faisais rien, alors que je m'entrainais et je donnais un coup de main à ma mère ". Conscient de son caractère bien trempé, Bernard Hinault. "Pour être un champion, il faut être un tueur, un tigre capable de griffer son adversaire dès qu'il faiblit" explique-t-il. 

"Toutes les courses sont belles"

Le livre revient aussi sur l'extraordinaire carrière du coureur cycliste. On y revit ses plus belles heures, en course, avec des anecdotes, des souvenirs. "C'est toute une vie, ce n'est pas simplement un moment dans une carrière. Toutes les courses sont belles, de la plus petite à la plus grande. C'est la même joie, que l'on gagne un Tour de France ou que l'on gagne la course que l'on fait autour du clocher ".

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