BMC ne prononce plus « maillot jaune »
Lan dernier, Cadel Evans garde un mauvais souvenir de sa prise du maillot jaune. Dans la même journée, lAustralien avait connu une chute rédhibitoire pour la suite de la compétition. Cette année, lidéal serait presque de le prendre lors du contre-la-montre de Grenoble. « On na jamais parlé du maillot au briefing, jure le patron de léquipe John Lelangue. On a parlé de la tactique quon veut faire. On ne se met pas la pression par rapport au maillot. Nous, on veut faire la meilleure course. Forcément, on sait quà un moment, ça passera peut-être par le maillot jaune. » Reste quEvans est le mieux placé pour prendre la succession de Voeckler si celui connaît une défaillance dans les Alpes. « Ce nest pas quon ne veut pas prendre la course à notre compte mais avec Agnel, Izoard et Galibier par le versant Lautaret, tout peut se passer, assure Lelangue. On a un Contador à deux minutes derrière Cadel, même un Basso qui a perdu du temps, les frères Schleck et Sanchez peuvent être en jaune ce soir. On peut avoir des grosses surprises. Jespère que ce sera en faveur de Cadel mais la marge est faible, ce nest pas comme si on partait avec quatre minutes davance de Pinerolo. »
En cas de maillot jaune, BMC ne tremblera pas. Léquipe est au complet avec ses neufs coureurs et tous les choix stratégiques ont été bons jusquici. « Même si certains nous ont reproché de trop rouler. On est content de lavoir fait en début de Tour pour éviter les chutes et dans le final de St-Flour pour diminuer lécart avec Voeckler sinon la situation aurait été totalement différente. Finalement, on na pas fait derreur. » De plus, létape de lAlpe dHuez sera plutôt facile à contrôler avec ses 109 kilomètres. « Cest un grand sprint en montagne avec pas beaucoup de vallée pour faire la course donc si on prend le maillot ce soir, on sera très content et on ne va pas le refuser, ajoute Lelangue. Mais il restera toujours lAlpe dHuez, le contre-la-montre la veille de larrivée. » Là non, pas de problème pour BMC, bien au contraire. « On la reconnu, on la couru avec le Dauphiné Libéré, on sait quil nous convient même sil faudra voir les conditions météo. » Finalement, il ne manque plus que le maillot jaune sur les épaules de lAustralien. Mais chut, ce sont deux mots quon ne prononce pas devant Cadel Evans.
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