Boasson... again !
Après la folle sarabande de la veille, on s'attendait encore à monts et merveilles pour cette 17e étape. Le parcours, similaire avec un col de deuxième catégorie placé à moins de dix kilomètres de l'arrivée, s'y prêtait. Seul le pays, en fait, différait puisque le Tour basculait en Italie pour juger de l'arrivée. L'ascension du col de Sestrières, au kilomètre 117 sur les 179 que comptait l'étape, rajoutait un peu d'huile pimentée sur le feu et ne laissait pas présager d'une journée "dolce vita". Ce fut le cas. Comme la veille, c'est un Norvégien qui s'est imposé, Alberto Contador a attaqué, cette fois sans réussite, et Thomas Voeckler a vendu chèrement sa peau, même s'il peut être considéré comme le grand perdant du jour.
Les premiers kilomètres confirment l'impression de nervosité puisque les tentatives d'échappée se succèdent à un rythme effréné. Après vingt kilomètres un petit groupe se forme et prend rapidement ses distances avec le peloton. Parmi celui-ci, quatre Français prennent une part active aux relais, Sylvain Chavanel (Quick Step), Sandy Casar (FDJ), Julien El Farès (Cofidis) et Jonathan Hivert (Saur-Sojasun), mais ni eux ni leurs compagnons d'échappée ne peuvent endiguer le départ en solo du Basque Ruben Perez (Euskaltel).
Si l'ascension du col de Sestrières n'a pas donné lieu à une explication entre les favoris, elle a tout de même permis à trois hommes, Nicolas Roche (AG2R-La Mondiale), Kevin De Weert (Quick Step) et Johnny Hoogerland (Vacansoleil), de partir en contre-attaque. En vain. C'est plutôt devant que la situation se décante sérieusement dans l'ascension finale du Pramartino avec cette mine de Sylvain Chavanel, embrayée par Edvald Boasson Hagen. Les deux hommes déposent littéralement Ruben Perez avant que le Norvégien, impressionnant de puissance, file seul vers la victoire. Deuxième hier derrière son compatriote Thor Hushovd, la jeune merveille de cyclisme scandinave signe un deuxième succès sur ce Tour 2011 en devançant Bauke Mollema, Sandy Casar, Julien El Farès et Sylvain Chavanel.
Le pistolero dégaine encore
Derrière, la bataille fait rage aussi. Même s'il se sait surveillé de près depuis son attaque surprise 24 heures plus tôt, Alberto Contador en remet une couche, et même plusieurs. Les rivaux suivent dans l'ascension, mais pas dans la descente, très (trop ?) dangereuse. Le Pistolero a encore des cartouches Samuel Sanchez parvient de nouveau à prendre la route de son compatriote tandis que Thomas Voeckler tire tout droit et s'en sort miraculeusement au prix d'un sacré numéro d'équilibriste. Au final, Evans, les Schleck et compagnie sont parvenus à rejoindre les deux Espagnols juste avant la ligne mais l'avertissement est clair, Contador ne les laissera plus respirer jusqu'à l'arrivée. Quant au maillot jaune, il concède 26 secondes à ses poursuivants et ne possède plus que 1'18'' d'avance sur Cadel Evans, 2e. C'est beaucoup et peu à la fois.
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