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Boasson Hagen surprend les sprinteurs

Edvald Boasson Hagen a remporté au sprint la sixième étape du Tour de France, la plus longue de cette édition. Le Norvégien est venu à bout des 226,5 kilomètres au nez et à la barbe des meilleurs sprinteurs. Il a devancé l'Australien Matt Goss. Troisième, Thor Hushovd reste en jaune. Cette étape a été marquée par une longue échappée, d’abord de cinq coureurs, puis de trois, de deux, et d’un seul, avec Adriano Malori, repris après avoir été 217 kilomètres en tête.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Boasson Hagen le plus rapide (PASCAL PAVANI / AFP)

Ils étaient 194 coureurs au départ de cette sixième étape du Tour de France, la plus longue de ce tracé 0211, avec 226,5 kilomètres parcourus entre Dinan et Lisieux. Cette étape n’arrivait pas forcément au meilleur moment, après les nombreuses chutes intervenues la veille. A l’image d’un Tom Boonen pansé au coude, l’idée de s’élancer pour plus de 220 kilomètres ne devait pas faire sourire tout le monde. Pourtant, cela n’a pas empêché Anthony Roux (FDJ) et le Néerlandais Lieuwe Westra (Vacansoleil) de prendre leur distance après seulement six kilomètres. Rapidement rejoints par Adriano Malori (Lampre), Leonardo Duque (Cofidis), et Johnny Hoogerland (Vacansoleil), c’est donc un groupe de cinq hommes qui a pris les choses en main, alors que de grosses averses de pluie mêlées à un vent assez froid pour la saison perturbaient le début de cette course.

Roux a viré au jaune

Après la pluie bretonne, un passage devant le Mont Saint-Michel, c’était au tour de la grêle normande d’ennuyer les échappés, qui ont compté jusqu’à 10’15 d’avance sur le peloton. A ce moment, Roux qui ne pointait au général qu’à 2’25’’ de Thor Hushovd, se retrouvait virtuellement maillot jaune. C’est donc fort logiquement que Garmin, l’équipe du leader norvégien a relancé le peloton pour réduire l’écart, doucement, mais sûrement. Conscients que leurs espoirs se réduisaient grandement, Westra et Malori tentaient leur chance alors qu’il ne restait plus que 59 kilomètres à parcourir. Peu après, les deux échappés comptaient 2 minutes d’avance sur le peloton, et 35 secondes sur leurs trois poursuivants. Fort logiquement, Hoogerland, assuré du maillot à pois, restait dans la roue de Roux et Duque, afin de favoriser son coéquipier échappé, Westra.

Et sans surprise, Anthony Roux, Leonardo Duque, et Johnny Hoogerland ont été avalés par le peloton à environ 42 kilomètres de la ligne d’arrivée. Pendant ce temps, Westra et Malori bataillaient pour préserver une mince avance, qui oscillait entre 2 et 3 minutes, et un groupe de retardataires parmi lesquels Sylvain Chavanel comptait plus de 50 secondes de retard sur le peloton. Alberto Contador, puis Thomas Voeckler étaient tour à tour victimes d’une crevaison, au moment où Malori choisissait de s’élancer seul, faussant compagnie à Westra à 18 kilomètres de l’arrivée. Dans un nouveau contre, Roux retentait sa chance, en vain. Vaine était également l’échappée valeureuse de Malori, qui se faisait reprendre à 2,5 kilomètres, après 217 kilomètres aux avant-postes. Le final se jouait donc au sprint, et malgré une tentative de Thomas Voeckler, c’était finalement le Norvégien Edvald Boasson Hagen (Sky) qui s’imposait à Lisieux, devant l'Australien Matt Goss, et Thor Hushovd, conservant le jaune. Romain Feillu termine à une honorable quatrième place.

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