Bouhanni au départ du Tour et remonté comme une pendule
Dimanche dernier après le championnat de France, le moral de Nacer Bouhanni était en berne. Non seulement il avait perdu l'occasion de devenir champion de France, mais sa chute dans les derniers hectomètres pouvait lui coûter sa place sur le Tour de France. Il craignait une fracture et attendait de passer des examens complémentaires pour prendre une décision. Il parlait déjà de forfait. Le lendemain, lundi, les examens étaient rassurants. "Pas de fracture mais contusion des cartilages costaux", déclarait-il sur Twitter. L'optimisme était clairement en hausse.
Le tweet de Nacer Bouhanni
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Puis tout au long de la semaine, son était n'a cessé de s'améliorer. "Je sens que mon état s’améliore. Je prendrai vraiment ma décision demain (vendredi). Mais je sens que ça va beaucoup mieux", avouait-il lors d'une interview à RMC. Ca sentait bon pour la présence de Bouhanni à Utrecht lors du prologue. Et vendredi est arrivé et le suspense, qui n'en était plus vraiment un, a pris fin. Après une sortie d'entraînement de deux heures avec son équipe, Bouhanni était rassuré sur son état de forme. Yvon Saquer, le directeur sportif de Cofidis, pouvait confirmer la présence de son sprinteur. "Malgré des douleurs persistantes aux côtes, il sera au départ", a annoncé Saquer. Deux ans après sa première participation, Bouhanni débutera donc aux Pays-Bas son deuxième Tour de France avec l'espoir de remporter une étape et de faire mieux qu'en 2013 où malade et blessé dans une chute, il avait abandonné dès la 6e étape.
Aucune excuse
En conférence de presse vendredi après-midi, le sprinteur est revenu sur sa drôle de semaine. "Après les championnats de France, je pensais être forfait. Je suis rentré à Epinal et là, on a vu à la radio qu'il n'y avait rien de cassé, juste une contusion des cartilages. J'ai roulé tous les jours entre une heure et demie et deux heures. Je n'ai pas fait trop d'efforts. Je ne pouvais pas rouler en intensité." Malgré cette perte de vitesse si près du départ, Bouhanni reste confiant. "Ma condition physique est bonne, précise-t-il. Heureusement, on ne perd pas tout en une semaine. J'ai encore mal quand je respire mais ça va aller. Il faut que je soigne mes brûlures. En tout cas, je ne veux pas m'en servir comme excuse si ça ne marche pas. Je suis prêt mentalement à aller sprinter." Entouré par des hommes de confiance, Bouhanni s'est remis au combat et veut déjà en découdre avec Cavendish, Kristoff, Degenkolb et consort. "On est nombreux à pouvoir gagner. Tant mieux pour le public et le spectacle." A condition que ça se terminer sans chute.
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