Brice Feillu ravi de la victoire d’Alexis Vuillermoz
C’est aussi ce qui fait le charme du cyclisme. Feillu a beau courir dans une équipe différente, il était heureux de voir Vuillermoz triompher, comme s’il s’agissait encore de l’un de ses coéquipiers. Et si les deux hommes s’apprécient, c’est notamment depuis qu’ils se sont retrouvés pendant deux ans chez Sojasun, de 2012 à 2013. « Il est agréable, un bon parler. C’est un bon gars, et je suis très très content pour lui. C’est un des Français que j’apprécie le plus du peloton, donc je suis vraiment heureux qu’il gagne », a assuré le coureur Bretagne-Séché.
Les affinités hors compétition se retrouvent parfois au sein du peloton, lorsque le rythme le permet, les coureurs en profitent pour échanger quelques mots, et c’est précisément ce qui s’est passé. Brice Feillu a bien compris que son camarade pouvait s’illustrer, et il ne s’est pas gêné pour lui dire avant la grande explication finale. « Pendant la course je lui ai parlé, je lui ai dit ‘à mon avis, t’es la roue à suivre, et pour un peu que j’arrive à te suivre, je devrais faire deuxième’. A ce moment, il m’a dit ‘si je fais deuxième derrière toi, je serai très heureux’. Le problème, c’est que je n’ai pas réussi à suivre », a ironisé Feillu.
"On a discuté tout au long de l'étape"
« Tout au long de l’étape, on a discuté à l’arrière du peloton. Il n’y avait pas trop de pression, Cela montre que pour gagner, il ne faut pas dépenser du jus bêtement, à frotter à l’avant. J’aime bien, la manière dont il a géré cette course », a salué le coureur de 29 ans. Lui-même vainqueur d’une étape sur la Grande Boucle en 2009, le coureur Bretagne-Séché sentait depuis le Mur-de-Huy que Vuillermoz aurait les jambes pour cette huitième étape. « Je savais que c’étaient des arrivées qui pouvaient vraiment lui convenir. C’est un ancien du VTT, et ça correspond bien », a expliqué Feillu. « Mine de rien, quand on arrive dedans, on a tendance à s’exploser les pattes. Jusqu'à présent, on a fait du plat et là, on a tendance à buter dedans. Les vététistes ont l’habitude de changer de rythme comme ça, et c’est ce qu’il a fait », a-t-il commenté.
Admiratif, Feillu a décrit un coureur qui « ne lâche rien. C’est un battant, et il a vraiment la giclette. Il est explosif. Je ne l’ai pas vu attaquer, mais je pense qu’il a dû prendre des mètres tout de suite et après, il sait maintenir la cadence. » Et c’est bien ce qui s’est passé sur le Mûr-de-Bretagne.
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