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Cap’tain Gene à la barre

Avoir un bon copain… La chanson de Henri Garat colle si bien à la peau de Yohann Gene. Pur produit de la filière Vendée U, le Guadeloupéen a fait ses classes avec brio dans le monde des pros. Equipier modèle, fidèle bras droit de Thomas Voeckler, l’Antillais est aujourd’hui un des hommes clés de la réussite du maillot jaune.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Si on voit surtout le maillot de Pierre Rolland aux côtés de Voeckler dans les ascensions, les autres Europcar ne sont pas avare d’efforts dans la plaine ou en moyenne montagne. C’est là que Yohan Gene s’avère très précieux pour placer son leader et l’abriter le plus possible. Avec l’épopée en jaune de Voeckler, Jean-René Bernaudeau se félicite de compter dans ses rangs le Guadeloupéen. « Il est venu pour un rôle précis, explique le patron de l’équipe. Evidemment avec ce maillot jaune, ce rôle est encore plus important. Mais Yohann sait courir, il a son diplôme et a fait beaucoup de Tour des Flandres, de Paris-Roubaix, les courses les plus dures. Il sait tout faire et il a une science de la course que je ne lui ai pas donné. Ça il l’avait depuis tout petit. »

Pour avoir la chance de courir un jour le Tour de France, Gene a dû quitter son île natale et rejoindre la Métropole. Une idée de Bernaudeau qui prospectait très loin de sa Vendée pour enrichir son vivier de jeunes. Quand un ami lui a recommandé l’Antillais, il a vite dit oui. « Jean-René a un très bon copain en Guadeloupe qui connaît bien le vélo et qui me connaissait bien aussi, raconte Gene. Comme il cherchait des jeunes prometteurs en Guadeloupe, son copain m’a proposé avec Rony Martias. On a filé tous les deux en Métropole. » C’est à l’âge de 16 ans et demi qu’il rejoint Vendée U.

Après quatre années de formation, il passe pro chez Bouygues et maintenant Europcar. Gene attendra sa 7e année professionnelle pour participer à la grande boucle. « C’est une grande satisfaction d’être le premier Antillais à faire le Tour de France. Maintenant, depuis que la course est lancée, je suis un coureur comme les autres, confie Gene qui parle en créole dans le peloton avec son copain. J’essaie de tout donner pour défendre le maillot de Thomas. » Pour une première, c’est une belle première car le Guadeloupéen est aux premières loges de la course. Le rêve d’un coureur. « Ce premier Tour c’est génial. En plus on roule en tête de peloton pour défendre le maillot, ça ne pouvait pas mieux débuter. » Et ça pourrait très bien finir...

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