Cavendish, au nom de la Sky
Une fois encore, la 18e étape du Tour de France partait sur un rythme élevé, la faute à de nombreuses attaques que le peloton ne voulait pas laisser se développer. Pourtant, un premier groupe de cinq coureurs se détachait dans la roue de Fofonov. Perez, Simon, Pineau, Morkov et Sprick suivaient le coureur kazakh au kilomètre 21. La vive allure imposée par le paquet créait plusieurs cassures qui se résorbaient avant que les cinq premiers fuyards du jour ne soient repris au kilomètre 49. Onze bornes plus tard, neuf autres courageux tentaient leur chance, avec succès cette fois.
Une escapade à seize
Dans la première difficulté du jour, la côte de Saint-Georges (3e catégorie) Arashiro et Nuyens prenaient quelques longueurs d'avance sur leurs compagnons d'escapade, avant de rentrer dans le rang, alors que plusieurs contre-attaquants en profitaient pour rejoindre ce groupe nouvellement constitué. Au kilomètre 70, seize hommes formaient l'échappée du jour, constituée de Popovych, Arashiro, Millar, Fouchard, Boasson Hagen, Hansen, Vanendert, Boeckmans, Paolini, Roy, Costa, Kroon, Nuyens, Vinokourov, Albasini et Gretsch. Dès lors, l'écart avec le peloton ne cessait d'augmenter, surtout que plusieurs équipes de sprinteurs possédaient un coureur à l'avant. Le peloton levait peu à peu le pied, seule la chute de Brajkovic 9e au général, venant le réveiller.
Le groupe de tête explose
Cette situation ne durait pas longtemps puisque l'écart se stabilisait aux alentours des 3', sous la pression des Saur-Sojasun, Omega Pharma-Quick Step et Euskaltel à la recherche d'une victoire d'étape sur ce Tour de France. A 100 kilomètres de l'arrivée, une nouvelle chute venait casser ce tempo effréné. Comme en 2007 lors de l'étape entre Cahors et Angoulême, un chien était à l'origine de cet incident, qui n'avait toutefois aucune conséquence majeure. A l'inverse de la côte de Cahors (4e catégorie) passée sans encombre, la côte de Souillac (4e catégorie) provoquait du mouvement dans le groupe de tête après une accélération de David Millar. Arashiro répondait au coureur britannique en plaçant un contre avant que Boasson Hagen ne s'en mêle et ne tente à son tour de prendre la poudre d'escampette.
Suite à ces nombreux mouvements, deux coureurs, Fouchard et Boeckmans étaient éjectés du groupe de tête, incapables de suivre la cadence. Avec 1'36" d'avance sur le peloton à 40 kilomètres de l'arrivée, l'échappée semblait promise à l'échec, sans compter que les Rabobank et les Liquigas s'ajoutaient à la chasse. Ce travail portait ses fruits et l'échappée paraissait condamnée à 25 kilomètres de la ligne d'arrivée. Jérémy Roy et Adam Hansen n'acceptaient pas cette fatalité et donnaient un coup de collier à 20 km de Brive pour partir en duo. A la pédale, Alexandre Vinokourov ramenait Luca Paolini et Nick Nuyens dans la roue des deux forçats, avant que le Kazakh ne poursuive son effort dans la côte de Lissac-sur-Couze (4e catégorie), accompagné de Paolini et d'Hansen.
Cavendish est animal
Malgré tous ces efforts, le peloton revenait inexorablement. Cela n'empêchait pas de nombreux coureurs de passer à l'attaque, donnant des allures de chaos à cette fin d'étape. Le Maillot Jaune prenait alors le manche en personne, pour emmener son équipier Mark Cavendish à la victoire. En partenaire modèle, l'homme de Man ne gâchait rien du travail de son leader et déboulait à toute vitesse sur la dernière ligne droite de Brive pour s'imposer au terme d'un sprint longue distance. Cette équipe Sky sait décidément tout faire. Le Britannique, lui, égale Lance Armstrong et André Darrigade avec vingt-deux victoires d'étapes sur la Grande Boucle.
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