Cavendish renoue avec le succès sur la Grande Boucle
Deux ans que Mark Cavendish attendait ça. Depuis le 12 juillet 2013 et une étape disputée entre Tours et Saint-Amand-Montrond. Le compteur du sprinteur de l'île de Man était irrémédiablement bloqué à 25 succès sur le Tour de France. Frustré depuis le départ du Tour à Utrecht, le "Cav" lève enfin les bras avec un sprint mené à la perfection. Parti d'un peu loin, André Geipel (Lotto-Soudal) - deux victoires d'étapes dans ce Tour - n'a pu que constater la vitesse de Cavendish à sa droite. L'Allemand, maillot vert sur les épaules, termine finalement deuxième juste devant Peter Sagan (Tinkoff-Saxo)
A voir son sourire sur la ligne, on imagine facilement la joie qui habitait Cavendish, deux ans après son dernier succès donc, mais un an aussi après sa terrible chute à Harrogate sur le Tour 2014 qui l'avait privé du maillot jaune sur ses terres britanniques. Terreur du sprint entre 2008 et 2012, Cavendish serait-il de retour ?
Cinq fuyards dont Teklehaimanot
Entre Livarot et Fougères, le public du Tour de France a assisté à un scénario type de la première semaine. Un scénario que l’on avait presque oublié après le vent, les chutes, les pavés ou encore le Mur de Huy. Très tôt, Kristjan Durasek (Lampre), Luis Angel Mate (Cofidis), Anthony Delaplace, Brice Feillu (Bretagne - Séché Environnement) et le désormais inévitable Daniel Teklehaimanot (MTN-Qhubeka) ont pris les devants. Le meilleur grimpeur de ce début de Grande Boucle avait une idée en tête : passer en tête de la côte de Canapville (4e catégorie) en début de journée. Contrat rempli et pois consolidés pour l’Erythréen. Les cinq fuyards n’ont en tout cas jamais espéré pouvoir se jouer la victoire finale sur la ligne à Fougères. Avec à peine quatre minutes d’écart maximal et seulement une minute à soixante-dix kilomètres du but, l’affaire était entendue. Le jeu du chat et de la souris, habituel sur les routes du Tour, le peloton s’en est lassé préférant garder sa proie à portée de fusil pendant soixante kilomètres.
Cavendish dans la roue d'Hinault
C’était avant que Luis Angel Mate et Brice Feillu ne s’offrent un baroud d’honneur, à la fois pour y croire encore un peu et se jouer le convoité prix de la combativité qui échoue finalement entre les mains… d’Anthony Delaplace ! Happés par le peloton à onze kilomètres de l’arrivée, c’est de loin que les deux derniers survivants de l’échappée du jour ont assisté à la victoire de Mark Cavendish (26) qui n'est désormais plus qu'à deux victoires d'étape d'un certain Bernard Hinault (28).
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