Cavendish se met en quatre
Les derniers seront les premiers. A deux doigts du déclassement la veille lors de l'ascension vers le plateau de Beille, Mark Cavendish a retrouvé ses jambes de feu pour s'imposer lors de la 15e étape. Pour la quatrième année consécutive, le Britannique atteint la barre des quatre succès sur un même Tour de France. Et ce n'est peut-être pas fini. De son côté, Thomas Voeckler, qui avoue une certaine lassitude, a parfaitement géré la course et va désormais pouvoir savourer la journée de repos lundi.
Comme souvent, l'échappée du jour prend forme dès les premiers kilomètres. Comme souvent, les Français y sont présents en nombre, Mickaël Delage (FDJ), Samuel Dumoulin (Cofidis), Anthony Delaplace (Saur-Sojasun) encadrant Niki Terpstra (Quick Step) et Mikhaïl Ignatiev (Katusha). Et comme souvent, cette échappée n'est pas allée au bout. La faute une nouvelle fois aux équipes de sprinteurs qui posent un verrou d'acier sur ce Tour dès que la route s'aplanit.
Voeckler en patron
En temps en tête du peloton en début d'étape, Thomas Voeckler fait rouler ses Europcar pour contenir à distance les fuyards avant, d'un geste autoritaire de la main, de laisser la place à la HTC de Cavendish. Quand on dit que le Français est le nouveau patron de ce tour 2011 Hormis un fort vent qui fait craindre un coup de bordure, Voeckler passe une journée tranquille en jaune. Seule petite pointe d'adrénaline dans une journée visiblement placée sous le signe de la récupération entre les Pyrénées et les Alpes, le sprint intermédiaire au kilomètre 146 qui voit Cavendish régler le paquet devant Rojas et Gilbert. Un avant-goût de la fin d'étape à Montpellier ?
En attendant, les cinq échappés font mine de ne pas se préoccuper du peloton qui joue au chat et à la souris avec eux et continuent de collaborer à merveille jusqu'à 22 kilomètres de l'arrivée, moment choisi par Igniatev et Tepstra pour fausser compagnie aux trois Français, véritables dindons de la farce sur ce coup-là ! Une fois encore le cyclisme tricolore voit une possibilité de victoire d'étape se dérober sous ses roues
Tepstra, c'est extra
Les deux petits malins, excellents rouleurs, se paient le luxe de résister au retour du peloton, véritable serpent qui s'étire en longueur sous l'impulsion des coéquipiers de Cavendish. Mais cette bravade ne dure qu'un temps et le Russe finit par se faire gober à 6 kilomètres du but. Tepstra, lancé dans un numéro de soliste exceptionnel, fait durer le plaisir. Mais il était dit que sur cette Grande Boucle 2011, il est quasi-impossible de faire dérailler le train de la HTC. Mis sur orbite par Renshaw and co, Cavendish déboule comme une furie sur la dernière ligne droite et s'adjuge sa quatrième victoire sur cette édition 2001, sa 19e sur l'ensemble des Tours de France. Boulimique le Britannique
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