Cet article date de plus de neuf ans.

Champion du monde de vitesse, le lion Baugé rugit à nouveau

Sevré de titres individuels depuis 2012, Grégory Baugé a dû attendre l'ultime journée des championnats du monde de Saint-Quentin pour y goûter à nouveau. Sur la vitesse individuelle, Grégory Baugé a été phénoménal. Et encore : son entraîneur, Laurent Gané, ne le dit pas "à son meilleur niveau".
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Grégory Baugé a décroché son quatrième titre en vitesse individuelle

À sa descente du vélo, Grégory Baugé est allé voir sa famille et ses amis dans les tribunes. Sa main gauche était grande ouverte. Le Guadeloupéen montrait cinq doigts. Pas quatre, cinq. Dans son esprit, il vient de remporter le cinquième titre mondial de vitesse individuelle de sa carrière. Baugé n'a toujours pas digéré que celui de 2011 lui ait été retiré a posteriori pour manquements aux règles antidopage. À ce moment-là, très précis, Grégory Baugé est redevenu l'homme sûr de lui que l'on connaît. Oublié, le Baugé en contrôle : le coureur de l'US Créteil a tout lâché.

Revanche sur 2011

"Ce titre a une saveur particulière" dit-il. On comprend qu'il évoque le public et surtout sa famille, présente dans les tribunes de Saint-Quentin-en-Yvelines. Si on va plus loin, on serait tenté de penser que Baugé est fier d'être de nouveau le meilleur sprinteur du monde sur piste. Lui qui avait tout gagné (sauf 2011 donc) entre 2009 et 2012 avait depuis connu une disette difficile à digérer. Tout avait commencé aux Jeux Olympiques de Londres, quand la Grande-Bretagne avait régné en maître sur le vélodrome. Grégory Baugé avait été battu en finale par Jason Kenny. Pas battu, laminé. Il n'a jamais paru en mesure de disputer réellement le titre. À Cali, en 2014, Pervis avait pris son tour. En 2015, Baugé n'a laissé à personne le soin de revêtir le maillot de champion du monde le plus prestigieux des épreuves sur piste. En finale, Dmitriev a cru pouvoir prendre une manche à son adversaire. Impossible.

Ce Baugé-là, devant son public, était intouchable. Mais est-il le même que celui qui enfilait les titres ces dernières années ? Laurent Gané maintient que non : "Baugé est redevenu Baugé, mais il n'est pas encore à son meilleur niveau" dit-il. Cette déclaration a de quoi effrayer ses adversaires, Dmitriev, Webster, Pervis, Lafargue et les autres. "Pour ces Championnats, on a exploré des pistes de travail, confie Gané. Pour les Jeux, on ira plus loin". Pour conquérir le seul titre qui manque à la carrière de la légende Baugé.

Cyclisme : la France puissance 7

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.