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La belle semaine des Bleus à Richmond

L'équipe de France repart de Richmond avec quatre belles médailles, dont une d'or. Un excellent bilan puisque toutes les catégories, de juniors à élites, ont su se montrer à la hauteur de l'évènement. Retour sur la belle semaine américaine des Bleus.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Les Bleus repartent de Richmond les valises chargées de médailles.  (CITIZENSIDE/ETHAN GLADING / CITIZENSIDE.COM)

« Le jour exceptionnel » de Jérôme Coppel​

Jérôme Coppel.

Mercredi, Jérôme Coppel écrit l’histoire du cyclisme français, en devenant le premier Bleu médaillé dans un championnat du monde de contre-la-montre depuis Laurent Jalabert, en 1997. Le coureur d’IAM, champion de France de l’effort solitaire en juin dernier, visait un top 10 au départ de Richmond. Histoire de se montrer à la hauteur de ses prédécesseurs, Sylvain Chavanel et Jean-Christophe, dont les meilleures performances s’étaient résumées à des dixièmes places en 2008 et 2009. Coppel, ancien excellent skieur de fond, fait mieux que de s’immiscer dans le top 10. Il signe en 1h02’56 le meilleur temps, et ne sera dépassé que par Kyrienka et Malori. "J'étais dans un jour exceptionnel. Pour réussir une performance, il faut que tout soit réuni. J'ai eu une saison en dents de scie mais, au final, c'est ma meilleure année", a-t-il avoué, lui qui était déjà monté deux fois sur un podium mondial en 2006 et 2007, toujours en contre-la-montre, chez les espoirs.

Kévin Ledanois sur le toit du monde​

Le vendredi à Richmond, on n’y a vu que du bleu. Avant l’entame du dernier tour, aucun des espoirs français n’a bougé le petit doigt, restant bien calé dans les roues. On voit parfois Marc Fournier ou Franck Bonnamour venir prendre la tête du peloton, et contrôler l’avance qu’avaient la dizaine de coureurs présents dans l’échappée. Et puis il y a eu la cloche, le retour du peloton sur les hommes de tête. Le premier mont avec des pavés, suivi de la deuxième. Kévin Ledanois et Anthony Turgis montrent enfin le bout de leur nez, et accélèrent. Le premier cité, professionnel chez Bretagne Séché Environnement, conserve de l’avance. Le dernier kilomètre est interminable, mais vaut bien toutes les peines du monde pour décrocher le graal. Le voilà champion du monde, quatre ans après Arnaud Démare. Turgis, pro chez Cofidis, décroche le graal. "Cela fait trois semaines, un mois, que j'ai cet objectif en tête, je ne pense qu'à ça", reconnaissait-il après sa victoire, lui qui avait déjà tenté sa chance l’an passé à Ponferrada. Ce vendredi, Ledanois avait enfin accompli son rêve américain.

Argent amère mais prometteur pour Clément Betouigt-Suire​

Clément Betouigt-Suire échoue de peu pour le titre.

Il a beau n’avoir que 17 ans, Clément Betouigt-Suire est déjà un sacré phénomène. Junior première année, le grand Français (il mesure déjà 1m96, avec une pointure de…48) s’est fait remarquer cette saison, en s’imposant sur plusieurs courses internationales. Et c’est l’arc-en-ciel que le Bleu a failli aller chercher sur le circuit de Richmond. L’Aquitain échoue pour quelques centimètres, mais ramène tout de même une belle médaille d’argent. "Il m'a manqué deux ou trois mètres". De quoi donner des idées pour l’année prochaine, au Qatar. 

Pas de quatrième titre pour Pauline Ferrand Prévot​

Pauline Ferrand-Prévot, sixième.

Conserver son titre aurait été un exploit pour « PFP ». Mais compte-tenu de son talent et de son année 2015 exceptionnelle avec deux couronnes mondiales supplémentaires, on pouvait s’attendre à tout. Bien protégée par une équipe de France organisée, la jeune Champenoise est dans le coup pour la victoire finale, mais ne peut rien faire face à une Lizzie Armiststead qui était la grande favorite de la course. Sixième, Pauline Ferrand-Prévot n’a rien à regretter. Elle, qui a chuté à 72km de l'arrivée et a dû changer de vélo, n'a jamais paru en mesure de refaire le coup de l'an dernier. L’an prochain, c’est déjà Rio.

Nouveau top 10 pour Tony Gallopin

Après une sixième place l'an passé à Ponferrada, Tony Gallopin a prouvé qu'il était bel et bien un homme de championnat. Septième cette année, le jeune Français est au niveau des meilleurs, et termine juste devant le champion du monde en titre, Michal Kwiatkowski. Les deux autres Bleus présents dans le final, Arnaud Démare et Nacer Bouhanni, n'ont pas pu se mêler au sprint final, bien qu'ils soient parvenus à résister à la folle allure déployée dans les difficultés du parcours. L'équipe de France a connu la malchance sur cette dernière course de la semaine, et a vu deux de ses meilleures cartes, Julien Simon et surtout Julian Alaphilippe, abandonner la course. Le bilan reste malgré tout bon grâce à cette septième place de Gallopin, sur qui il faudra à nouveau compter pour les Jeux, à Rio. 

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