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Cheng Ji veut réveiller la Chine

Dernier du classement général, le Chinois Cheng Ji n’en est pas affecté le moins du monde. Avec un grand sourire aux lèvres, il avoue même qu’il préfère encore cette place à l’anonymat du peloton, car au moins, le dernier "on le reconnaît et on l’encourage".
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

A 26 ans, le rouleur de l’équipe Giant Shimano découvrait le Tour de France et il espère maintenant, grâce à cette expérience et la mise en lumière de l’épreuve  en Chine, devenir le déclencheur d’une passion sportive pour le vélo dans un pays qui compte des millions de cyclistes en puissance.

Bien sûr, Cheng Ji a souffert durant trois semaines, malgré l’expérience acquise sur la Vuelta en 2012 et le Giro en 2013. Il a découvert toutes les exigences physiques du Tour, mais aussi le stress qu’il peut provoquer avec l’énorme ferveur populaire, surtout en montagne, où le Chinois a parfois été au bord de la rupture. Mais avec une énorme volonté, il a toujours réussi à rentrer à temps. 

Un chasseur d'échappés pour Kittel

Travaillant pour Marcel Kittel lors des premières étapes,  notamment en allant « chasser » les échappés, il a ensuite tiré la langue lorsque la course s’est durcie.  Mais sans abandonner, ce n’est pas dans son tempérament.  Cet homme est un équipier besogneux, et il avait à cœur de tenir sa place jusqu’à Paris.  "C’est vrai qu’il a fallu se battre tous les jours. C’était une question de survie.  On ne peut jamais aborder une étape avec sérénité ; ou il y a du travail à faire pour mes équipiers et mon leader, ou alors je me bats contre moi-même pour rentrer dans les délais, quand il s’agit de montagne".

Un modèle pour la Chine

L’entraîneur de son équipe Marcel Kemma loue les qualités du coureur chinois, et son caractère travailleur, en soulignant qu’il commence aussi à progresser dans la stratégie de course. Ce que reconnaît l’intéressé. "Je faisais ce qu’on me disait de faire. Mais je pense que, maintenant, je saurais réagir aux circonstances de course. Si j’en ai la force évidemment car le Tour est très fatigant. Je suis content d’en avoir fini.  Les médias chinois se sont intéressés à moi, et au-delà au Tour de France et au cyclisme, et c’est très bien ».
La lueur de la lanterne rouge éclairera peut-être bientôt la route pour la longue marche du cyclisme chinois.

Vidéo : le coureur chinois lanterne rouge du Tour

Vidéo : un Chinois lanterne rouge du Tour

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