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Chris Froome : "Je vais toujours tout donner pour le Tour"

Dans un entretien accordé à Sky Sports News, Chris Froome est revenu mardi sur son abandon du Tour de France, l’une des décisions "les plus difficiles" de sa carrière. Mais le Britannique, résolument optimiste, essaye de voir le bon côté des choses. Il est déjà tourné vers la Vuelta, qui démarre dans dix jours… et vers la prochaine édition de la Grande Boucle.
Article rédigé par franceinfo
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Avant l’abandon

"Nous étions sur un nuage après les premières étapes en Angleterre. Le soutien là-bas était dingue, absolument dingue, impossible de faire mieux. En chutant dès notre arrivée en France, lors de la quatrième étape, tout a si vite basculé... En prenant le départ le lendemain, dans un coin de ma tête, je savais que cela pouvait déjà être la fin de mon Tour de France".

Sa chute et sa décision de quitter le Tour

"Abandonner sur le Tour est l’une des choses les plus difficiles que j’ai eu à faire dans ma vie, mais dans mon état, il était très clair que je n’aurais pas pu continuer. Ma chute lors de la quatrième étape aurait pu arriver à n’importe qui, j’étais au mauvais endroit au mauvais moment. Je savais que quelque chose n’allait pas à l’instant où je me suis relevé. J’ai terminé l’étape, j’ai passé des radios pour mon poignet. Rien de bien inquiétant, mais il était déjà bien enflé. (…) Les conditions étaient très difficiles au départ de la cinquième étape, et avec mon poignet, je ne pouvais contrôler mon vélo comme d’habitude. Avant la première section pavée, c’était déjà sauvage. Je suis tombé deux fois. A la seconde, il était devenu évident que je ne verrai pas les pavés. Je ne suis pas stupide, je voyais l’état de mon poignet. Je ne pouvais plus tenir mon guidon. L’abandon était la décision la plus raisonnable pour ne pas mettre les autres en danger".

"Pas nécessairement une mauvaise chose"

"Gagner le Tour est quelque chose d’extrêmement difficile. Ces deux dernières années, j’ai eu beaucoup de chance que tout se soit bien passé pour moi avec l’équipe Sky. C’est finalement assez facile de se laisser aller en pensant que tout est gagné d’avance, que tout est facile (…) Mais ce n’est jamais le cas. Ce qui s’est passé cette année n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Évidemment, c’est terrible car notre équipe avait beaucoup d’ambition sur ce Tour. Mais d’un côté, c’est un bon réajustement qui nous permet de réévaluer nos objectifs, de faire le point sur notre situation et de progresser en vue du prochain Tour (…) En cyclisme, on passe vite à autre chose. Pour moi, la Vuelta représente désormais une autre opportunité, un autre challenge à relever".

Richie Porte, le plan B raté des Sky

"Avec le recul, c’est toujours simple de dire : ‘si nous avions fait cela, si nous avions mis ce coureur plutôt qu’un autre’. Mais ce qui est fait est fait. Les managers ont construit la meilleure équipe possible. Richie Porte était un super plan B, il était dans une super position avant de tomber malade. Parfois, les choses ne fonctionnent pas comme vous le souhaitez. C’est le sport". 

Le Tour 2015

"C’est rafraîchissant d’aborder le Tour sans en être le tenant du titre. Maintenant, je pourrai sans doute me préparer plus discrètement. Je sais désormais la pression qui pèse sur les épaules du vainqueur sortant, et ce n’est pas une position facile à tenir. Je dois maintenant tourner la page et aller de l’avant. Je n’ai pas besoin d’être motivé pour le Tour : c’est une course pour laquelle je vais toujours tout donner et me battre. Cet état d’esprit va m’inciter à tout faire afin d’être prêt pour la prochaine édition".

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