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Tour de France : "Il y a de quoi faire pour les grimpeurs", assure son directeur Christian Prudhomme

Directeur du Tour de France, Christian Prudhomme a révélé ce dimanche soir le parcours de l'édition 2021 de la Grande Boucle dans l'émission Stade 2. Selon le dirigeant, "il y a de quoi faire" pour les grimpeurs dans ce Tour de France 2021, alors que cette édition sera moins montagneuse que la précédente.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France au départ de l'édition 2020 à Nice (VALERY HACHE / AFP)

Quelle a été votre premier souci pour ce Tour ?

Christian Prudhomme : "D'abord, faire un parcours. Cela peut paraître idiot mais il a fallu en plein coeur de l'été changer quasiment une semaine après les changements de dates de l'Euro de football et des JO. On s'est retrouvé fin juillet sans Grand départ pour 2021 et, je veux remercier très sincèrement le conseil régional de Bretagne qui a donné son accord pour avancer d'un an son Grand départ."

Avec quelles conséquences sur le parcours ?

CP : "Il a fallu trouver de nouvelles étapes pour rejoindre le point de rencontre qui se situe dans le Morvan, par rapport à ce qui était prévu initialement. Donc, la première chose était de retrouver une autre première semaine. C'est toujours le même état d'esprit, de varier au maximum, d'aller chercher les nouveautés, comme le Signal d'Uchon avant l'arrivée au Creusot, de réduire les étapes de plaine dont on sait qu'elles se termineront par un sprint."

Mais il y a une étape inusitée de 248 kilomètres ?

CP : "C'est l'étape la plus longue sur le Tour depuis vingt ans mais avec 2 000 mètres de dénivelé dans les cent derniers kilomètres. La veille, c'est exactement le contraire dans l'étape de Châteauroux, qui est courte mais avec 75 kilomètres soumis au vent."

Pourquoi les Alpes ont-elles été adoucies ?

CP : "Il se trouve que les Alpes sont le premier massif montagneux. Le parcours dépend beaucoup du lieu du Grand départ. Le Tour 2020 partant de Nice était évidemment plus montagneux, on avait l'occasion d'aller tout de suite dans la montagne. C'est la première semaine qui fait la différence. Mais elle n'est pas énorme, on a 27 cols au lieu de 29 et on va monter plus haut même si le port d'Envalira n'est pas le plus rude des cols. Dans la dernière étape de montagne, tout peut se passer avec le Tourmalet et Luz-Ardiden sans vallée entre les deux. La veille aussi, la montée du Portet, ce n'est pas rien. Il y a de quoi faire."

Le déroulement du Tour 2020 a-t-il influencé la conception de l'édition suivante ?

CP : "Oui, sur le nombre d'arrivées au sommet. On aurait pu en mettre quatre, à Andorre par exemple. On a préféré s'appuyer sur les pentes de Betxalis qui sont très raides et plonger sur l'arrivée à Andorre-la-Vieille. Il y a la volonté de faire en sorte que la plage du plus grand intérêt sportif soit prolongée. Il vaut mieux des attaques à 12 bornes de l'arrivée qu'à 800 mètres."

Et pour les contre-la-montre ?

CP : "Je ne souhaite pas qu'il y ait trois étapes consécutives pour les sprinteurs. Or, quand on vient de Bretagne, il y a forcément une série d'étapes de plaine. Comment casser cela ? par le retour d'un chrono."

Pourquoi arriver à Malaucène ?

CP : "L'idée est de montrer le Ventoux sous toutes ses faces. Et cela permet aussi de disséminer le public."

Quel message avez-vous par rapport à la pandémie ?

CP : "Remercier les organisateurs, le plus souvent bénévoles, qui se sont battus pour que leur épreuve existe. Si la situation perdure, ce sera encore plus compliqué pour eux, et pourtant leurs courses sont indispensables à la fameuse pyramide du cyclisme. La Route d'Occitanie, les tours de l'Ain, du Limousin, de Poitou-Charentes, ont été importants avant le Tour."

Êtes-vous inquiet ?

CP : "J'ai une réponse de citoyen. Dans Tour de France, le mot le plus important est +France+. On ne peut qu'espérer que la situation s'arrange, pour notre pays, et pour le monde."

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