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Christophe Riblon: "J'ai envie de vivre un beau mois de juillet"

Alors qu'on le pensait incontournable, Christophe Riblon n'a appris qu'au dernier moment sa sélection pour ce Tour de France 2015, la faute à un début de saison raté. Malgré ses deux victoires d'étape sur la Grande Boucle, le Picard de 34 ans a dû se remettre en question, ce qui ne l'a pas du tout déstabilisé. Après avoir retrouvé un très bon niveau de forme, il aborde cette 102e édition avec l'envie de "vivre un beau mois de juillet".
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Il lui aura fallu attendre le tout dernier moment -la fin des championnats de France- dimanche soir pour savoir s'il ferait partie de la grande aventure de l'été. Christophe Riblon a en effet pris l'un des deux derniers tickets (avec Jan Bakelants) de son équipe AG2R-La Mondiale. Si la situation aurait pu perturber certains coureurs, Riblon en a plutôt tiré profit. "J'ai géré cette situation très sereinement. J'avais déjà un objectif plus personnel, celui de revenir au top de ma forme, en excellente condition. Je savais que si j'arrivais à atteindre cela pour la Route du Sud et les Championnats de France, un résultat en découlerait, et de même pour ma sélection", résume Riblon.

Les doutes évacués

"J'ai eu des doutes", admet le natif du Tremblay-en-France, faisant notamment référence à son abandon lors de la 5e étape du Dauphiné. "Un sportif de haut niveau à souvent des doutes. Là, j'en ai peut-être eu plus que les autres années, surtout après ce début de saison très mauvais. C'est clair que je n'étais pas en grande confiance en arrivant début juin, mais je me suis accroché, à y croire, à me battre", a expliqué le Beauvaisien d'adoption, soignant à la fois ses entraînements et sa diététique.

"J'ai vraiment essayé de me remettre en question", a-t-il révélé. Passé professionnel au sein de cette même équipe il y a onze ans, Christophe riblon a "envie de vivre un beau mois de juillet". "J'ai vraiment espoir de faire un super truc pendant ce mois de juillet", assure-t-il avec un large sourire.

"Vivre encore un Tour"

Sans le dire ouvertement, il sait qu'à 34 ans, il vit peut-être l'une de ses dernières participations à la Grande Boucle. "J'ai tout fait pour participer, et vivre encore un Tour. J'avais envie de vivre avec l'équipe encore… je ne vais pas dire Un Tour, parce que j'espère encore en vivre plusieurs. Je vis tellement de beaux moments sur le Tour de France que pour l'instant, je ne me vois pas ne pas le faire."

Vainqueur d'une première étape en 2010 à Ax- 3 Domaines, puis aussi et surtout à l'Alpe d'Huez en 2013, le protégé de Vincent Lavenu peut nous réserver quelques surprises sur cette édition. "L'Alpe d'Huez, je serai très content d'y retourner. Si je peux être échappé dans cette étape là (l'avant-dernière, le 25 juillet), ce sera royal. Ce serait un beau petit clin d'œil, mais je n'ai pas d'étape en particulier. Mon but est avant tout d'être un acteur de la course, être à l'avant et aller gagner une étape", admet-il.

Au service d​e l'équipe

Mais pour l'heure, l'objectif est avant tout celui du collectif. "L'équipe me faisait confiance, et voulait que je sois au départ, que j'aide au collectif, que j'aide les leaders du mieux possible", explique-t-il. "On est fort physiquement, et on arrive à se surpasser pour les autres. Il y a cette émulation qui en ressort, qui fait que l'on a toujours envie d'aller plus haut" souligne Riblon. Pour son huitième Tour de France, il espère aussi atteindre la ligne d'arrivée des Champs-Elysées, et finir la course jusqu'au bout, comme les sept dernières fois.

Et si comme l'an passé avec le titre de la meilleure équipe, il peut y avoir un podium, il ne boudera pas son plaisir. "L'an dernier, on a passé un super Tour de France, il y avait une vraie bande de copains, et même si je n'étais pas au top, j'ai réussi à être actif dans le collectif. Sur trois semaines de course, c'est important de se soutenir, et que tout le monde aille dans le même sens", note Riblon. Premier soutien des leaders de son équipe, il en est aussi l'un des tauliers, et se plait à partager son expérience avec les plus jeunes. "On a Damien Gaudin qui fait son premier Tour, et qui est un bon pote à moi. On fait chambre commune, il demande plein de conseils. Je sais que j'ai un rôle important, celui de capitaine de route, et c'est important pour l'équipe, pour le général, mes leaders", conclu un Riblon bien décidé à se surpasser lors des trois prochaines semaines.

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