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Christopher Froome (Sky) a-t-il déjà gagné le Tour de France ?

Deuxième du chrono individuel de la 13e étape du Tour, Christopher Froome a affiché sa supériorité sur ses adversaires dans cet exercice. Meilleur grimpeur, rapide en chrono et en gros progrès en descente, on ne voit plus comment le Britannique pourrait laisser filer cette édition 2016…
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Christopher Froome ne vacille pas deux jours de suite. Après la folie du Mont Ventoux, le leader de la Sky a refait étalage de ses capacités de rouleur dans le contre la montre de 37,5 km entre Bourg Saint-Andéol et La Caverne du pont d'Arc. Si l'on pouvait le trouver moins souverain lors des premières étapes de montagne (Bauke Mollema et Richie Porte le suivaient encore dans le Ventoux jeudi), il n'a cette fois laissé aucune chance à ses adversaires directs. Le patron du peloton c'est bien lui et ce quel que soit le profil de l'étape. De quoi offrir à ce Tour de France quelque chose d'inéluctable.

Le maillot jaune n'est pas partageur

Si l'on a retenu quelque chose de ces 13 premiers jours de course, c'est que Chris Froome ne peut pas être battu à la régulière. Plus rusé et aérien dans la descente du Col de Peyresourde, il était déjà le plus puissant lors du triptyque pyrénéen. Sa démonstration dans le chrono de ce vendredi, où il n'a été devancé que par Tom Dumoulin, a de quoi susciter l'angoisse chez ses adversaires. A la pédale, le Britannique de 31 ans n'est pas partageur. Il n'affiche pas de faille. Pire, ses lieutenants du Team Sky paraissent presque au niveau des formations adverses.

Bien sûr, son avance au général ne le met pas à l'abri de tout. Mauke Mollema (Trek-Segafredo) n'est jamais qu'à 1'47. Adam Yates (Orica-BikeExchange) à 2'45. Ce n'est pas tant ce petit matelas d'avance qui met Froome à l'abri d'un éventuel comeback. Une crevaison au début d'un col, un saut de chaîne, une chute ou encore une moto à l'arrêt (!) peuvent influer sur le résultat final. Mais l'impression dégagée, l'expérience de ses deux victoires précédentes (2013, 2015), et la passivité de ses adversaires annoncés (Quinta et Porte) ne laissent pas présager un grand bouleversement au général. Froome est plus vainqueur  leader que jamais ce soir. A ses adversaires de nous faire changer d'avis.

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