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Cyclisme : Pour Christopher Froome, rien ne l'empêche "de gagner un cinquième Tour de France"

Alors que ses débuts sous les couleurs de sa nouvelle équipe Israel Start-Up Nation n'ont pas été très glorieux lors des deux premières étapes de l'UAE Tour (83e puis 84e), Christopher Froome a accordé un entretien au Guardian ce lundi. Il revient sur son retour au haut niveau après son accident en juin 2019 qui lui a valu de multiples fractures, sur sa nouvelle équipe ainsi que sur son envie toujours aussi forte d'aller chercher un nouveau sacre sur le Tour de France.
Article rédigé par Apolline Merle
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Chris Froome de l'équipe Start-Up Nation d'Israël, le 22 février 2021, aux Émirats arabes unis. 

 (GIUSEPPE CACACE / AFP)

Christopher Froome a fait sa rentrée ce dimanche avec sa nouvelle équipe Israel Start-Up Nation, aux Émirats arabes unis, à l'occasion de l'UAE Tour. Si la reprise n'a pas été très concluante pour le quadruple vainqueur du Tour, qui a terminé bien loin des premiers (84e de la première étape à plus de huit minutes, 83e du chrono lundi), ses ambitions n'ont pas changé. A l'occasion d'un entretien accordé à The Guardian ce lundi, Chris Froome revient sur ses débuts avec sa nouvelle équipe et son choix de les rejoindre. "Ils n'ont jamais participé à une compétition comme le Tour de France. Ils m'ont présenté leurs ambitions au printemps dernier et ont montré leur désir que je sois le fer de lance de ce projet. J'avais presque l'impression de commencer avec une feuille de papier vierge pour constituer un groupe qui se battrait dans les grands tours", explique celui qui aurai 36 ans en mai prochain. 

"Rien ne me retient" pour gagner une 5e fois le Tour

Car pour le quadruple vainqueur du Tour de France, l'envie d'aller chercher un cinquième sacre sur la Grand Boucle est bien présente. "Ce sera une énorme demande mais, avec quatre titres, je suis si près du record de cinq. Rien ne me retient, alors j'aimerais bien donner le meilleur de moi-même et en gagner un cinquième. C'est souvent l'esprit qui prime sur la matière, alors j'espère que le corps suivra", a-t-il confié au média britannique. A 35 ans, le coureur balaie d'ailleurs l'idée de mettre un terme à sa carrière dans les prochaines années.  Sans doute avec l'espoir secret de se retirer en égal de Bernard Hinault, Miguel Indurain, Eddy Merckx et Jacques Anquetil, tous quintuples vainqueurs de la Grande Boucle.

Malgré une "faim" de victoire toujours aussi importante, l'ex-leader de la Team Ineos n'avait pas convaincu ces derniers mois, notamment sur la Vuelta, où Froome avait terminé à trois heures et demie du vainqueur, Primoz Roglic. "Il était clair, d'après les données de l'entraînement, que je n'étais pas là où je me situais normalement si je me battais pour la victoire. C'était frustrant et décevant, mais avec un peu de recul, je me suis rappelé qu'un an avant, je pouvais à peine marcher", continue-t-il dans son interview au journal britannique.

"Je ne souffre plus vraiment maintenant"

Dans ce long entretien, Chris Froome revient également sur cet accident en 2019 sur le Critérium du Dauphiné qui lui a valu de nombreuses blessures et des longs mois de convalescence. "J'ai passé deux mois alité, puis j'ai pu me déplacer en fauteuil roulant pendant quelques mois. J'ai ensuite réussi à me déplacer avec des béquilles et à me lever pour marcher six mois plus tard", se souvient-il. "Je ne souffre plus vraiment maintenant", poursuit-il. "J'ai un peu de mal à dormir sur le côté droit et une certaine brûlure à l'endroit où on m'a posé une plaque, mais cela ne m'affecte pas sur le vélo."

En plus de l'aspect sportif, le champion explique aussi combien il a été blessé par les allégations portées contre lui après avoir été testé positif au salbutamol à la Vuelta en septembre 2017. "Ce fut certainement l'une des périodes les plus éprouvantes de ma carrière, de voir ma crédibilité remise en question comme ça alors que je n'avais rien fait de mal et que durant toute ma carrière j'ai été un grand défenseur du cyclisme propre. C'était une période extrêmement difficile, mais je suis heureux que nous ayons finalement réussi à faire sortir la vérité... Je sais ce que je fais. Si d'autres personnes pensent le contraire, c'est à eux de décider", finit-il par conclure. 

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