Cofidis avait deux lames
Il n’y a souvent rien à gagner dans ces longs rallyes face à un peloton impeccable et implacable. Mathieu Ladagnous (FDJ), Pablo Urtasun Perez (Euskaltel), Julien Simon (Saur-Sojasun) et Jan Ghyselinck (Cofidis) s’étaient pourtant lancés à l’abordage. Malgré les longues lignes droites qui menaient à St-Quentin, le groupe faisait mieux que résister. « Comme on avait vent favorable, on a tout donné dans les trente derniers kilomètres, raconte Simon. On s’est bien entendu et on s’est bien relayé. A 10 km on avait trente secondes. On les avait encore à 5 km. On s’est dit que c’était bon surtout qu’il y avait des virages dans le final. » C’est alors que Jan Ghyselinck est sorti de sa boîte. « Il nous a bluffé le Belge. Avec Ladagnous, on était les plus rapides et on s’est trop regardé. »
"J'ai suivi les vagues"
A 500 mètres de l’arrivée, le Belge était encore devant mais le peloton l’avait en ligne de mire. Il n’allait pas résister au travail des Lotto-Belisol. Dans l’ombre de Greipel et de Goss, Samuel Dumoulin était lui prêt pour la deuxième lame. La chute de Farrar lui ouvrait une brèche. Il s’y engouffrait. « Ça frottait depuis vingt kilomètres, raconte-t-il. J’ai suivi les vagues. J’ai pensé que Jan allait gagner mais j’étais en couverture. A 200 mètres, j’y ai cru un petit peu dans la roue à Goss. S’il coinçait… Mais sur le replat, les coureurs plus puissants que moi m’ont débordé. » Au final, « Sam » prenait une belle quatrième place. On ne pourra pas reprocher à Cofidis de ne pas montrer leur maillot.
Sanquer satisfait de ses troupes
Cela ravit Yvon Sanquer qui a remplacé au pied levé Eric Boyer au poste de manager juste avant le Tour. "Dans cette arrivée, il y avait Ladagnous, Simon, donc c’était loin d’être gagné pour Jan (Ghyselinck) sur une arrivée au sprint. C’est ce qu’il fallait faire en sortant le premier. Samuel s’est bien débrouillé, parce que parallèlement à cela, les autres coureurs ont bien protégé Rein (Taaramae), et lui, il s’est frotté, c’était bien, il a fait un beau sprint. On se montre, c’est bien. Le premier jour, Nicolas Edet était devant, lors des deux étapes avec des arrivées en montée, Rein a montré qu’il avait de bonnes jambes, et a su gérer les choses de bonne manière. Donc pour un début de Tour, cela se passe plutôt bien !"
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.