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Contador pour l'honneur

Alberto Contador n'a pas gagné à l'Alpe d'Huez mais a redoré son blason en attaquant dès le pied du Télégraphe. Au final, les grands vainqueur sont Andy Schleck, Cadel Evans et Pierre Rolland. Thomas Voeckler a lui lâché son maillot jaune et le podium à deux jours de Paris. La fin d'une magnifique épopée.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Contador, pour l’honneur
Avec sa victorieuse chevauchée au long cours au Galibier, Andy Schleck a peut-être inspiré Alberto Contador. Mal en point la veille, l’Espagnol a tenté à son tour de dynamiter le peloton en partant dès le 15ème kilomètre, soit au pied du Télégraphe. Un beau numéro de soliste qui allait durer jusque dans l’Alpe d’Huez. Mais le Pistolero a eu les yeux plus gros que les jambes, de plus en plus dure à l’approche du sommet. Le leader de la Saxo Bank a perdu l’étape au profit de Rolland et Sanchez. Pis, il n’a récupéré que 34 secondes sur les frères Schleck et Cadel Evans. Seule consolation pour l’Espagnol, un dossard de meilleur combatif pour le contre-la-montre de Grenoble. C’est fois c’est donc officiel, Alberto Contador a perdu le Tour de France. C’est presque en spectateur, comme Thomas Voeckler, qu’il assistera à l’empoignade finale entre Andy Schleck, Frank Schleck et Cadel Evans.

Andy Schleck détrône Voeckler
La passation de pouvoir a enfin eu lieu. Enfin car, à force de l’annoncer tous les soirs, Thomas Voeckler a fini par rendre son beau maillot jaune à un « vrai » favori. C’est lui qui le dit. Après le Galibier, il avait désigné Andy Schleck comme son successeur. Le Luxembourgeois a de nouveau pris son destin en main en roulant fort derrière Contador. Il a reçu au sommet de l’Alpe la juste récompense de ses efforts devant une horde de fans surchauffés. Seul écueil dans sa tactique, il n’a jamais pu larguer Cadel Evans et va devoir se battre dans le chrono pour ne pas perdre plus de 57 secondes sur l’Australien. Le grand perdant du jour est bien Thomas Voeckler qui glisse de la première à la quatrième place. Parti en contre dans le Galibier, l’Alsacien allait payer cher cette erreur tactique alors qu’en restant à l’abri avec Evans et les Schleck, il aurait été en meilleure forme au pied de la dernière ascension. Lâché à plus de deux minutes au sommet du Galibier, le maillot jaune s’est encore battu comme un lion pour revenir avant Bourg-d’Oisans. Rapidement distancé dans l’Alpe d’Huez, il a lutté au courage pour ne concéder que 3’22’’ sur son équipier. Quatrième du Général à 2’10’’, le podium à Paris s’envole.

Rolland tire à blanc
Du jaune au blanc, tout sourit à l’équipe Europcar. Sous les yeux du patron du groupe de location de véhicules, Pierre Rolland a réussi un authentique exploit en remportant l’étape de l’Alpe d’Huez. Il succède à un certain Bernard Hinault, vainqueur en 1986, la main dans la main avec le futur vainqueur du Tour Greg Lemond. A 24 ans, le natif de Gien est bien le futur grand espoir du cyclisme française. Et qui dit espoir dit maillot blanc du meilleur jeune. Dans sa quête de la 19ème étape, Rolland est allé reprendre la tunique blanche sur les épaules de l’Estonien Taaramae de l’équipe Cofidis. Samedi, le grimpeur devra surpasser sa fatigue pour conserver ses 1’33’’ d’avance.

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