Cyclisme : carton jaune, restriction des oreillettes... Le nouveau dispositif de sécurité de l'UCI
L'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé, mercredi 12 juin, plusieurs mesures en faveur de la sécurité dans les courses sur route, dont l'introduction d'un système de "cartons jaunes" et une réflexion sur la restriction des oreillettes. Après un début de saison marqué par plusieurs accidents graves ayant touché des stars comme Jonas Vingegaard ou Remco Evenepoel, l'instance introduit ces mesures à partir du 1er août pour une phase de test jusqu'à la fin de l'année.
La plus emblématique est incontestablement l'instauration des "cartons jaunes" qui, précise l'UCI, "représenteront une sanction mais n'auront pas d'existence physique". Ils viennent compléter le "carton rouge", qui existe déjà et qui consiste en la disqualification d'un coureur. Les cartons jaunes vont concerner "toute personne présente à l'échelon course", souligne l'UCI, c'est-à-dire les coureurs, mais aussi les directeurs sportifs, les autres conducteurs et les pilotes de moto par exemple. Après la phase de test, "à partir du 1er janvier 2025, des sanctions seront prononcées en cas d'accumulation de cartons jaunes".
Une restriction de l’utilisation des oreillettes
Au cours d'une même course, toute personne qui aura reçu deux cartons jaunes sera ainsi disqualifiée de cette dernière et suspendue pendant sept jours. Pour trois cartons jaunes au cours d'une période de trente jours, l'addition passera à 14 jours de suspension. Six cartons jaunes sur un an entraîneront quant à eux une suspension de 30 jours. L'UCI a décidé par ailleurs "de tester cette année les effets de la restriction du port et de l'utilisation en course des oreillettes" dans l'idée, "par exemple, de limiter leur usage à deux coureurs par équipe".
"Cette décision se base sur des discussions menées à ce sujet au sein de SafeR [nouvelle structure dédiée à la sécurité lancée par l'UCI], dont la conclusion était que les oreillettes pouvaient constituer pour les coureurs à la fois une source de distraction, un danger d'ordre physique du fait que les unités radio sont installées sur leur dos, et représenter un risque lorsqu'un grand nombre d'équipes demandent simultanément à leurs coureurs de remonter en tête de course", explique l'UCI.
Enfin, l'UCI va aussi permettre aux organisateurs de courses de tester l'extension de la règle des trois kilomètres, qui permet à un coureur victime d'une chute ou d'un incident technique d'être classé dans le même temps du groupe où il se trouvait avant d'être retardé. Les organisateurs pourront désormais mettre en place cette règle jusqu'à cinq kilomètres de l'arrivée.
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