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Cyclisme sur piste : Les Bleus en reconquête à Hong Kong

Après l'échec des Jeux Olympiques de Rio (une seule médaille, par équipe), les Bleus veulent se reprendre aux championnats du monde de cyclisme sur piste. Ils peuvent profiter de l'absent de la plupart des favoris britanniques. Un événement à retrouver sur France Télévisions et francetv sport !
Article rédigé par Hugo Monier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
 

Nouveau chapitre ou bis repetita ? Les pistards français attaquent les championnats du monde de cyclisme avec une volonté de revanche, huit mois après l'échec des Jeux Olympiques de Rio. Au Brésil, les Français (une médaille d'argent) avaient subi la loi des Britanniques (10 médailles dont 6 titres). Mais aujourd'hui, après un important renouvellement (seulement deux coureurs présents à Rio) et un championnat d'Europe prometteur, les Bleus espèrent un tout autre résultat à Hong-Kong. 

Chavanel absent, Kneisky et Thomas prétendants

Pour le second championnat du monde de l'histoire en Asie, l'équipe de France devra composer sans Sylvain Chavanel. Le double champion de France en titre de la poursuite a renoncé à sa participation à cause d'un calendrier chargé chez Direct Energie et d'une transition de la route vers la piste trop compliquée à effectuer. Vice-champions du monde et d'Europe de l'américaine, Morgan Kneisky et Benjamin Thomas seront eux bien présent. Le premier, en six participations au championnats du monde, est toujours revenu médaillé (3 en or, 2 en argent, 2 en bronze). Sur l'épreuve du kilomètre, Quentin Lafargue espère continuer sur sa lancée et son titre européen, un an après sa troisième place aux Mondiaux. Sa compagne, Laurie Berthon, défendra ses chances sur l'américaine, avec Coralie Demay, et sur la poursuite par équipe, un an après sa médaille de bronze sur l'omnium aux Mondiaux 2016.

Un retour et des arrivées

Les Bleus peuvent également compter sur le retour de François Pervis. Exclu par la fédération depuis la fin des Jeux pour des critiques appuyées sur la préparation de Rio, le sextuple champion du monde est de retour dans le groupe France. Et sa 2e place à Cali, puis sa 4e à Los Angeles, lors des manches de Coupe du monde de keirin sont encourageantes. Mais préparation tronquée pour le pénalise : "De Noël à début février, je n'ai pas pu rouler sur le vélodrome. J'étais interdit de piste et on m'avait retiré le matériel. J'ai tout fait sur la route. 50-60 kilomètres tous les jours sauf le dimanche. Je m'imposais des sprints tous les 10 kilomètres. J'ai parfois fini à la nuit. J'ai eu le froid, la neige et même la grêle. Je l'ai pris comme un défi. Je suis fier d'avoir franchi cette épreuve." Le retour d'un vétéran, mais aussi l'émergence de grands espoirs. A seulement 17 ans, Mathilde Gros fait sensation. Championne du monde junior de vitesse et du 500 mètres l'aennée dernière, elle a réussi son passage chez les grands avec deux titres de championne de France sur 500m et keirin.  Son aîné Corentin Ermenault (21 ans) va lui aussi disputer ses premiers championnats du monde élites. Champion d'Europe de poursuite individuelle et par équipe en octobre dernier, il a récemment fait le bond vers le cyclisme en rejoignant Wiggins, l'équipe de... Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France et champion olympique de l'américaine à Rio. 

Les Britanniques diminués 

Un Français chez les Britanniques, comme un loup dans la bergerie. Ou plutôt l'inverse, tant les Britanniques ont dominé le cyclisme sur piste ces dernières années. Mais ils ont depuis perdus leurs têtes d'affiche. Sir Bradley Wiggins ? A la retraite. Le couple de champions olympiques formé Jason Kenny et Laura Trott ? Ils attendent un enfant et ne participeront pas. Les Britanniques se présentent à Hong Kong avec une équipe rajeunie, moins expérimentée, mais tout de même redoutable. Callum Skinner, médaillé d'argent en vitesse individuelle et titré par équipe, sera là. Et à la différence des championnats d'Europe, où les Bleus avaient récoltés sept médailles dont trois titres, il faudra affronter les Néo-Zélandais, champions du monde en titre de vitesse par équipe, et les Australiens, dont Matthew Glaetzer, vice-champion du monde de vitesse individuelle. 

Le programme 

Mercredi 12 avril, à partir de 13h : vitesse par équipe (M) et scratch (F)
Jeudi 13 avril, à partir de 9h : poursuite par équipe (M/F), scrach (M) et keirin (M)
Vendredi 14 avril, à partir de 7h30 : omnium (F), course aux points (M), poursuite individuelle (M) et vitesse individuelle (F)
Samedi 15 avril, à partir de 6h30 : 500 mètres (F), omnium (M), américaine (F), poursuite individuelle (M) et vitesse individuelle (M)
Dimanche 15 avril, à partir de 4h : keirin (F), kilomètre (M), course aux points (F) et américaine (M)

La sélection

Messieurs :

Thomas Denis : poursuite individuelle et par équipes
Benjamin Edelin : vitesse par équipes, kilomètre
Corentin Ermenault : poursuite individuelle et par équipes
Morgan Kneisky : scratch, omnium, américaine
Quentin Lafargue : keirin, vitesse par équipes, kilomètre
Florian Maitre : poursuite par équipes
Louis Pijourlet : poursuite individuelle, remplaçant poursuite par équipes
François Pervis : keirin, vitesse individuelle, kilomètre, remplaçant vitesse par équipes
Benjamin Thomas : poursuite par équipes, américaine
Sébastien Vigier : vitesse individuelle et par équipes

Dames :

Laurie Berthon : poursuite par équipes et américaine
Marion Borras :  poursuite par équipes
Elise Delzenne : poursuite individuelle et par équipes
Coralie Demay : poursuite par équipes et américaine
Roxane Fournier : scratch, omnium, course aux points, remplaçante poursuite par équipes
Mathilde Gros : vitesse individuelle

Déclarations de François Pervis via AFP. 

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