Cyril Gautier si près du but
« J’avais coché cette étape depuis que le parcours est sorti », a indiqué Gautier qui apprécie particulièrement les étapes vallonnées. Après avoir eu le mérite de prendre la bonne échappée, le dossard N. 123 a rapidement compris la tendance, Giant s’est mis à rouler, et le répit ne pourrait être que de courte durée. Les six échappés (puis trois) n’ont compté que 4 minutes 50 secondes d’avance maximum. « On y a cru, même si quelques-uns passaient un peu moins bien », a commenté Gautier.
Lorsqu’il passe la flamme rouge en compagnie de Wilko Kelderman et Thomas de Gendt, Cyril Gautier sent que sa première victoire sur la Grande Boucle est à sa portée. Déjà 4e de la 12e étape du Tour 2012, et 5e de la 16e étape de l’an passé à Bagnères, Gautier aimerait enfin lever les bras sur le Tour. « J’y ai cru dès le départ. J’ai fait comme si j’allais jouer la gagne, je me suis bien alimenté, je n’ai rien à me reproche ». Mais le sort en a décidé autrement.
« J’y suis allé au mental »
A 600 mètres, il sait qu’il faut rester solide dans la tête, mais cela ne fait pas tout. « Il m’a manqué des jambes. J’ai sauté quelques relais avant la bosse, donc c’était un signe, parce que je ne suis pas du genre à faire mon feignant », a-t-il expliqué. Lorsqu’il se retourne, le paquet déboule, ce qui lui donne l’envie de « jouer avec eux ». « Ils étaient vraiment nerveux, plus que moi, alors que je le suis déjà beaucoup », concède-t-il. « J’avais très mal aux jambes, j’y suis allé au mental », a expliqué l’un des protégés de Jean-René Bernaudeau. A 400 mètres de l’arrivée, il voit que Wilko Kelderman se rasseoit, et décide alors de placer une attaque. Mais c’était compter sans Greg Van Avermaert. « A ce moment, je l’ai vu passer une vitesse, et c’était terminé », a résumé le Costarmoricain.
« Il n’y a que la gagne qui compte ! », a-t-il pesté. Gautier reconnaît aussi qu’il n’affiche pas la même forme que l’an passé, mais le Tour n’est pas fini. « Il suffit d’une journée, et il y en a quelques-unes à venir. C’est frustrant parce que c’est une étape du Tour », a souligné le coureur de 27 ans. « Depuis le début du Tour, ce n’est pas le grand Cyril. J’ai eu des problèmes avec ma dent, j’ai du mal à trouver mon vrai niveau. On peut le voir parce que je suis moins à l’attaque par rapport à l’an passé », note le coureur Europcar, avant de regagner son bus et de confier qu’il a coché une autre étape sur cette édition...
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.