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Dan McLay, l'avenir du sprint britannique vient titiller les cadors

Derrière Mark Cavendish et Marcel Kittel, le jeune Dan McLay a confirmé qu'il faudrait compter sur lui sur ce Tour de France pour les arrivées au sprint. En terminant troisième pour sa première Grande Boucle, le sprinteur britannique a frappé fort.
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Dan McLay et Mark Cavendish, après l'arrivée. (PICASA)

« Bravo mec ! » Au bus de Fortueno Vital-Concept, Dan McLay essaie de récupérer de son sprint, sur home-trainer. Ses coéquipiers arrivent un par un, et tous passent devant ce coureur anglais en lui serrant la main, et en le félicitant. Car la performance que le jeune homme de 24 ans vient de réaliser est historique pour l'équipe bretonne, pour sa troisième participation à la Grande Boucle.

Dan McLay a en effet réussi à s'immiscer parmi les meilleurs sprinteurs du monde, pour terminer finalement troisième de l'étape. Une belle montée en puissance, pour celui qui a terminé à chaque fois dans le top 10 sur les étapes de plaine. Neuvième à Utah Beach et Angers, septième à Limoges, cet ancien pensionnaire de l'équipe-réserve de Lotto-Soudal monte en puissance. De quoi le satisfaire, alors qu'il découvre le Tour de France : « je prends de plus en plus confiance, et mes jambes répondent très bien. Je vois que j'ai le niveau alors je suis content ».

Le Britannique, né en Nouvelle-Zélande, s'interrompt : Pierre-Luc Périchon vient d'arriver au bus. « Merci mec c'était super ! », le remercie-t-il. Car cette fois le sprinteur de la formation bretonne n'était pas seul dans le final. Trois de ses coéquipiers l'ont en effet protégé : « Armindo (Fonseca), Pierre-Luc et Florian (Vachon) m'ont bien aidé. C'était plus simple avec ces trois gars, après j'étais seul pendant les trois derniers kilomètres où j'ai fait comme j'ai pu, je me suis débrouillé. Mais c'était vraiment bien, ils ont bien travaillé ».

"Cav' était plus fort"Toujours perché sur son home-trainer, Dan McLay débriefe son sprint avec son manager, Emmanuel Hubert. « Je lance bien mon sprint, mais je touche la roue du mec de Trek… Mais j'étais bien. Cav' (Mark Cavendish, le vainqueur ndlr) était plus fort », révèle-t-il, tout en continuant de tourner les jambes, pour bien récupérer. S'ensuivent les bises à Delphine, une des assistantes de l'équipe, et Yvon Caër, l'un des directeurs sportifs de l'équipe. « Tu nous as fait un sacré truc Dan ! »Perfectionniste, le jeune homme de 24 ans, qui a commencé le vélo pour faire comme son père, sait qu'il a commis des erreurs : « J'ai peut-être attendu trop longemps pour lancer mon sprint. Quelques secondes trop tard je pense, mais justement c'était trop tard. Je retenterai ma chance ».A l'arrivée, Dan McLay et Mark Cavendish, désormais forts de 29 victoires sur le Tour, se sont serrés la main. Aucun échange verbal, juste une tape dans le dos et une poignée de mains. Un geste malgré tout symbolique, entre le présent et l'avenir du sprint britannique. Une marque de respect de la part d'un des plus grands sprinteurs de tous les temps, avec celui qui pourrait un jour lui succéder sur les podiums. On n'a pas fini d'entendre parler de Dan McLay...

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