Dans le rétro des Alpes
Aucun nuage dans le ciel des Sky
Le Colonel Wiggo n’a pas encore ses galons de général mais il a pris des positions avantageuses à la sortie des Alpes. Une fortification qui s’érige et grossit à mesure que les troupes de Sky avancent vers Paris. Porté par des soldats dévoués et Le Britannique n’a pas eu à forcer son talent dans le diptyque alpestre. Mercredi, le Grand Colombier était trop loin de l’arrivée pour constituer une réelle menace et ce n’est pas la descente tapageuse de Nibali qui a changé la donne. Jeudi, le gros morceau du Tour entre Albertville et La Toussuire a fait monter la température de quelques degrés. Cadel Evans (BMC) a attaqué dans le Glandon et Vincenzo Nibali (Liquigas) a tenté sa chance dans la Croix de Fer. Mais ni l’un ni l’autre n’ont pu briser le blocus britannique. Un peu trop présomptueux de ses forces, l’Australien a calé et laissé de grosses secondes qui, s’ajoutant aux celles du contre-la-montre de Besançon, l’ont relégué à 3’19’’. Finalement, la seule menace est venue de l’intérieur. Un moment de flottement, ou d’égarement, qui a conduit le coéquipier de Wiggins, Christopher Froome, à accélérer dans les derniers kilomètres de l‘ascension de La Toussuire. Un petit coup d’oreillette du patron Sean Yates et tout est rentré dans l’ordre. Deuxième à 2’05’’ derrière son leader, Froome peut viser le podium. Enfin pas au dessus de la deuxième place. En revanche, tout est ouvert pour la place de première dame du Tour entre les épouses de Wiggins et Froome qui s’attaquent sur Twitter.
Les Français frappent fort
Présents dans les échappées mais jamais vainqueurs à l’arrivée, les Français avaient quitté la première semaine du Tour la musette vide. Heureusement, dès les premiers gros pourcentages de ce Tour, Thibaut Pinot (FDJ-Bigmat) avait posé ses pattes sur le podium. Insouciant et talentueux, le benjamin du Tour avait offert un récital en Suisse à Porrentruy. Le plus jeune a montré la voie car deux autres victoires tricolores ont garni le bouquet des Français. Et la palme est encore revenue aux ténors d’Europcar. Remis de sa tendinite au genou, ce qui n’a pas manqué de faire causer dans le peloton, Thomas Voeckler a cloué tout le monde au pilori dans l’arrivée à Bellegarde-sur-Valserine. Le lendemain, les Verts remettaient ça avec Pierre Rolland, le roi des Alpes. Comme dans l’Alpe d’Huez l’an passé, l’Orléanais a réalisé un grand numéro en s’imposant en solitaire à La Toussuire avec en bonus la 9e place du général, juste devant …Pinot. On en redemande dans les Pyrénées !
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