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"Dès qu’il monte sur un vélo, il se transforme" : en route pour gagner le Tour de France, Tadej Pogacar, talent précoce et pressé

Un jour avant son 22e anniversaire, le Slovène Tadej Pogacar va devenir, sauf catastrophe, le plus jeune gagnant du Tour de France depuis 1904. Un avènement qui arrive juste un peu plus tôt que prévu.

Article rédigé par franceinfo - Fanny Lechevestrier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Tadej Pogacar, le 19 septembre 2020. (BERNARD PAPON / POOL)

Alors que s’annonce l’ultime étape du Tour de France dimanche 20 septembre, la journée de samedi a vu un retournement de situation digne du duel Greg Lemond/Laurent Fignon en 1989. Primoz Roglic, l'homme qui avait écrasé le Tour durant plus de deux semaines avec son équipe de la Jumbo Visma, ne sera finalement pas sacré dimanche soir sur les Champs-Elysées, à Paris.

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La faute à son compatriote Tadej Pogacar, 21 ans seulement, premier Tour de France, qui a survolé samedi la montée de la Planche des Belles filles pour devenir, sauf catastrophe, le premier coureur slovène de l'histoire à remporter le Tour, le plus jeune coureur sacré depuis 1904. Un avènement qui arrive juste un peu plus tôt que prévu. Ou l'histoire d'un talent précoce. Premier Tour, coup de maître, Pogacar, 22 ans lundi, n'en revient pas. Pour les spécialistes, sa victoire ne doit pourtant rien au hasard. Armel Le Bescon, de Planet Cyclisme, a vu éclore le prodige, il y a deux ans, sur le tour de Slovénie.

Il était déjà bon en contre la montre. Je sentais un phénomène qui allait naître, une maturité, beaucoup de fraicheur…

Armel Le Bescon

à franceinfo

L’année suivante, il remporte le réputé Tour de Californie sans pouvoir toutefois sabrer le Champagne sur le podium car trop jeune. Mais déjà prêt à tout dévorer tel un loup qu'il a pris pour emblème, qu'explicite le sélectionneur national, son mentor, Andrej Hauptmann. "Dans la vie, c’est quelqu’un de facile, de simple, indique-t-il. Mais dès qu’il monte sur un vélo, il se transforme. Il est intelligent et il veut tout le temps gagner."

Une image loin de celle affichée hier soir face à la presse quand un journaliste a demandé au lutin, son surnom, de se décrire. "Je suis juste un enfant de Slovénie, avec deux sœurs et un frère, confie le coureur. J’aime profiter de la vie, des choses simples. Vous voyez, cette conférence de presse c’est trop grand pour moi !" Pressé d’en finir pour trouver du réseau et appeler papa et maman, professeur de français. Ou le tableau d’un enfant prodige que certains trouvent un peu trop parfait pour être vrai.

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