Desprès : « Tour-Maniaque en juillet »
Question : Avec ou sans moteur, vous êtes passionné des deux roues ?
Cyril Desprès : « Il y a pas mal de motards, en cross, en rallye et en enduro, qui s’entraînent physiquement avec un vélo de route. A force d’entraînement et d’entraînement, c’est devenu une passion. Mon niveau n’a pas réellement progressé mais j’aime ça de plus en plus. »
Q : C’est une grosse partie de votre préparation physique pour le rallye-raid ?
CD : « J’habite dans les Pyrénées donc il y a une partie de l’année ou je peux rouler dehors. Je dois faire autour de 7000 kilomètres. Et quand l’hiver arrive, en novembre chez nous, ma fin de préparation pour le Dakar se fait sur un vélo d’appartement ou sur un home-trainer. »
Q : Certains coureurs habitent pas loin de chez toi, vous roulez avec eux ?
CD : « Sylvain Chavanel est à Font-Romeu donc ce n’est pas très loin (Desprès habite en Andorre). Je viens d’aller lui dire bonjour et il est encore diminué par une bronchite. Je l’ai encouragé car ce n’est pas facile de faire une course comme le Tour et des étapes comme celles des Pyrénées quand tu es malade. J’ai essayé de lui mettre un petit coup de boost mais ça va être dur pour lui. Sinon il y a aussi quelques Espagnols pas très loin. »
Q : Vous vous croisez souvent ?
CD : « Nos plannings ne sont pas identiques. Ce qui est hallucinant, c’est qu’il y a un terrain de moto en bas de Font-Romeu. Les entraînements de moto durent près d’une heure et demie puis je rentre après en vélo. La dernière fois que je suis parti de ce terrain, j’ai croisé Sylvain. La veille, il avait roulé sur le circuit de moto. On a des sports différents mais on a les mêmes passions. »
Q : Vous suivez le Tour de France régulièrement ?
CD : « Je suis Français dans l’âme. J’ai réussi à suivre quelques étapes depuis le départ. Hier (samedi), j’ai participé à l’étape du Tour pour les cyclos (Pau – Bagnères-de-Luchon). Je fais le job… On est Tour-Maniaque chaque mois de juillet. »
Q : Que retenez-vous de ces deux premières semaines ?
CD : « Nous avons nous aussi une équipe forte en rallye-raid qui s’appelle KTM. On est parfois décrié parce qu’on est forts, leaders. Il faut savoir que c’est énormément de travail pour être à cette place dans une compétition à étapes comme le Dakar ou le Tour de France. J’imagine que les gens aimeraient voir un peu plus les choses bouger en tête. Mais quand on est leader comme j’ai pu l’être sur le Dakar, on est content d’y être et d’y rester. Si le team Sky et Wiggins sont mieux préparés que les autres, il ne faut pas leur jeter la pierre. Chapeau à eux !
Q : Votre favori pour la victoire finale ?
CD : « J’avais misé Chavanel mais la bronchite, je n’avais pas percuté (rires). »
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