Dopage : Froome joue la carte transparence mais ne convainc pas
Il a tenu ses engagements, mais cela ne prouve pas officiellement qu'il ne s'est pas dopé. Christopher Froome a choisi les colonnes du magazine de mode et sports britannique Esquire pour dévoiler les résultats de tests physiologiques effectués par un laboratoire indépendant. Victime de crachats sur les routes de la Grande boucle, Christopher Froome cherche ainsi par tous les moyens, à prouver au grand public que ses performances n'ont rien à voir avec une pratique dopante.
Les chiffres relevés montrent que le double vainqueur du tour est un athlète d'exception. Sa VO2 max, sa consommation maximale d'oxygène à été évaluée à 84,2, chiffre estimé à 88,2 sur le tour. C'est deux fois plus que pour une personne normale mais pour un sportif de haut niveau cela ne semble pas extravagant si l'on compare aux 92,5 de l'américain Greg Lemond. Concernant la puissance développée en pédalant, un pic à 525 watts a été relevé. Christopher Froome est aussi capable de maintenir 420 watts, pendant 25 à 40 minutes, soit 80% de son potentiel. Rien d'anormal, en théorie même si le protocole utilisé n'a pas été précisé.
Un potentiel génétique hors norme
Le magazine Esquire s'est par ailleurs procuré les données de Christopher Froome en 2007, qui indiquent qu'il avait déjà à l'époque des données très élevées. Tout cela confirme en théorie, que le britannique dispose d'un potentiel génétique hors norme. Reste à expliquer certaines performances en fonction des conditions climatiques là ou d'autres champions s'écroulent. Seuls la publication de son profil de puissance et un suivi régulier tout au long de l'année permettraient de lever tous les doutes.
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