En 2015, la FDJ veut "gagner à la Française"
Marc Madiot était pétillant d’enthousiasme, ce mardi au Pavillon Daunou où s’étaient retrouvées, autour de Stéphane Pallez, présidente de la Française des Jeux, quelques-unes des têtes d’affiche de son effectif pour la saison 2015. Le dirigeant a de quoi être comblé (la FDJ a remporté 28 victoires en 2014) et ambitieux (Pinot et Démare, ses atouts maîtres, ne sont pas encore des produits finis), mais aujourd’hui, Madiot est surtout "fier" : "Je me souviens des années où, péniblement, on essayait de mettre en valeur notre dizaine de victoires. Je me souviens d’une époque où on disait que les équipes françaises sont ringardes".
"On a tout pour nous"
Cette époque est révolue. Aujourd’hui, la FDJ place la barre haut, et l’affirme sans complexe. "On s’est installé avec les meilleurs, se félicite Madiot. On veut continuer à progresser (…) On veut devenir l’une des meilleures équipes au monde", et ce même si l’équipe figure toujours parmi les plus petits budgets du WorldTour ("à 10-12 millions d’euros"). Le dernier stage, cet hiver en Espagne, l’a conforté dans ses ambitions. "On s’est dit : ‘Oui, nous pouvons. Nous pouvons gagner. Tout ! Le plus souvent possible !’".
Y compris le Tour de France, au mois de juillet prochain. Thibaut Pinot avait marqué l’édition 2014 de son empreinte en prenant le maillot blanc et la troisième place du général. Cette saison, il espère faire "aussi bien, sachant qu’un Top 5, ça serait déjà très bien". Madiot, lui, admet qu’il y a dix ans encore, bien figurer sur la Grande Boucle relevait de l’utopisme. "Mais depuis deux ans, on pense au Top 10, admet-il. Comme on est prudent et qu’on la joue un peu à la Guy Roux, on va mettre la barre autour des 5, 6, 7, 8e places du général. Mais à moyen terme, l’objectif c’est de se dire qu’on peut gagner le Tour, en France, avec des Français, avec une équipe française (…) On a tout pour nous".
C’est aussi valable pour Paris-Roubaix, course que Madiot avait gagné à deux reprises en tant que coureur et qu’il rêve désormais de remporter avec l’habit du manager. "Gagner à Roubaix avec le maillot bleu-blanc-rouge, sourit-il en se tournant vers Démare. Ça serait beau dans les livres d’histoire".
A la recherche d'un copartenaire
Le ‘made in France’ revêt une importance toute particulière dans le discours de Marc Madiot, heureux de préciser sur 29 coureurs, 25 sont Français et 17 sont passés professionnels au sein de la FDJ. "Pour l’équipe, le drapeau c’est important, les couleurs nationales sont vitales", martèle-t-il. Le nouveau maillot de la formation, toujours blanc mais avec des notes plus prononcées de bleu et de rouge, en est le symbole. Yoann Offredo évoque "la fierté" qu’il ressent quand il le porte, et estime que la FDJ est "perçue autrement, davantage respectée" ces dernières années dans le peloton. Malgré cette dynamique et l’engagement réaffirmé de la PDG de l’opérateur de jeux, Madiot a profité de l'occasion et de la présence des médias pour faire un nouvel appel du pied à un copartenaire. De préférence français, évidemment.
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