Engoulvent lutte contre le mauvais Saur
Des allées de platanes. Un plafond très bas. Et au fond une bande de six mineurs face au vent. Six gros rouleurs dont Jimmy Engoulvent, en mission pour son équipe. « Jai fait des journées où je nétais pas super. Je men voulais un peu car je fais partie des anciens de léquipe et je dois montrer lexemple. » Du coup, le Manceau est allé au charbon dans des conditions quil apprécie, la pluie et le froid. « On va dans les échappées car on sait que Cavendish est quasiment imbattable dans le sprint. On voyait un peu plus la lumière que le peloton car on nétait que six mais on avait un fort vent de face et de la pluie. Cétait très difficile le final encore que les routes étaient belles, larges et rectilignes. »
Après avoir géré son avance, lécart sest réduit à lapproche de Lavaur. Le match avec le peloton était lancé. Un mano à mano intense et pas gagné davance pour les équipes de sprinteur à cause de cette pluie battante qui ne quitte plus le Tour. Les échappées pouvaient y croire en conservant assez longtemps une trentaine de secondes davance. Jusquà lattaque suicidaire du Néerlandais Boom. « A partir du moment où Lars Boom a attaqué, cétait fini, raconte Engoulvent. Je pense que tout seul cétait impossible daller au bout. Avec le vent quil y avait, même à six cétait difficile. Quand il a attaqué, derrière, plutôt que de sorganiser, des coureurs ont voulu aller le chercher et cétait fini. Quand il y a un peloton qui roule à 60 km/h à deux kilomètres de larrivée, on ne peut pas se désunir. Et malheureusement, ça a été le cas. »
Le coup était raté pour les six hommes et par conséquent pour Saur-Sojasun. Encore une fois. On peut toujours se consoler en regardant le même bilan affiché par les autres équipes françaises. « Pour léquipe, ce nest pas assez. Le mieux serait de gagner une étape, reprend Engoulvent. Là on se montre mais on nest pas récompensé. On a fait quatre journées avec un Saur-Sojasun à lavant. Cest plutôt rassurant parce que ça tourne et que léquipe commence à bien fonctionner. » Lespoir de léquipe bretonne réside désormais dans les jambes de Jérôme Coppel. Grimpeur affirmé, il sera dès demain sur son terrain de prédilection dans les Pyrénées. « Après sa chute, Jérôme a eu du mal à sen remettre, raconte Engoulvent. On espère que ça va aller pour la montagne. Dès demain on sera fixé. On est confiant car cest un très grand grimpeur. » Suffisant pour gagner à Luz-Ardiden ? Pas sûr.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.