Enquête sur Europcar, qui a "la conscience tranquille"
"J'ai appelé immédiatement mon avocat, j'ai la conscience tranquille et nous répondrons demain à toutes les questions comme nous l'avons toujours fait", a déclaré Bernaudeau à Liège, d'où s'élancera samedi le Tour de France cycliste. Sur son site internet, le journal L'Equipe dit avoir eu confirmation par Dominique Pérard, procureur du pôle santé du Parquet de Paris, de l'ouverture de cette enquête en août 2011 à la suite d'informations faisant état de possibles infractions aux règles antidopage au sein d'Europcar.
"Rien n'est avéré"
"Rien n'est avéré au moment où je vous parle. Vous savez, des enquêtes préliminaires, on en ouvre beaucoup. Et souvent, on ne débouche sur rien...", a déclaré Dominique Pérard à L'Equipe. Toujours selon le site internet du journal L'Equipe, des "informations" sur le possible usage de perfusions de récupération et la consommation de corticoïdes à des fins de performances ont été transmises à l'Oclaesp (Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique). Cependant, les perfusions en cause "ne consisteraient pas à l'injection de produits dopants chez les coureurs, mais plutôt à l'utilisation de vitamine B par exemple".
"C'est classique. Et pitoyable..."
Le biologiste Alain Astié, qui intervient désormais régulièrement au sein de l'équipe Europcar depuis le Tour de France 2011, a rejeté catégoriquement l'usage organisé de corticoïdes par les coureurs : "Je n'ai jamais rien remarqué de suspect"."Jamais nous n'avons employé ce genre de méthodes. Lorsqu'une équipe commence à obtenir des résultats sportifs, les rumeurs se multiplient. C'est classique. Et pitoyable...", a réagi pour sa part le Dr Hubert Long, médecin de la formation Europcar. Interrogé par l'AFP, Jean-René Bernaudeau s'est montré formel: "Il n'y a aucun problème et, s'il y en avait un, je serais au courant". Le responsable de l'équipe française a insisté sur son investissement au sein du MPCC (Mouvement pour un cycliste crédible), l'association des équipes en pointe dans la lutte contre l'usage détournée des corticoïdes: "Certains ne veulent pas être membre de ce mouvement (...). On se finance nos contrôles, on ne peut quand même pas être accusés. J'en suis bouleversé. Je suis même un peu sonné. On va plus loin que ce qu'exige la loi et ça se retourne contre nous. C'est une machination".
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