Europcar, Bretagne Séché et Cofidis : des déceptions différentes
Europcar : peut mieux faire
Au chapitre des regrets, c’est sans doute Europcar qui a le plus à écrire. L’équipe de Jean-René Bernaudeau, comme à son habitude, n’a pas ménagé ses efforts. L’inusable Thomas Voeckler s’est souvent montré à l’avant, mais cette année il a parfois manqué de jambes et malheureusement a échoué d’un rien à la deuxième place lors de la 16e étape, où il était accompagné de l’infatigable Cyril Gautier. Présent sur tous les terrains, celui-ci a aussi très souvent attaqué, mais sans pouvoir prendre les dernières roues et joué sa chance sur la ligne. Kevin Reza a également montré un gros potentiel mais son travail n’a pas toujours payé. Certes, Bryan Coquard termine deuxième au classement par points, mais sans enlever la moindre étape et surtout sans avoir vraiment menacé Sagan pour le maillot vert. Ajoutons à cela, un Pierre Rolland qui, au sortir d’un Giro réussi (4E) n’avait pas totalement récupéré et qui n’a pas pu tenir toutes ses promesses, et l’on comprend que le team Europcar soit déçu.
Cofidis : passable
Chez Cofidis, on aura sans doute droit à la soupe à la grimace au dernier menu du Tour. Car sans véritable leader après l’abandon d’un Navarro très discret, avec un Rein Taaramae à mille lieues de ce qu’il fut, l’équipe de Didier Rous et Jean-Luc Jonrond a semblé errer comme un âme en peine sur ce Tour dans les quinze derniers jours. Elle avait pourtant bien débuté, avec Edet et Mate qui s’étaient mis en évidence sur les premières étapes, et Cyril Lemoine qui a porté le maillot à pois pendant six jours après avoir plutôt bien négocié l’étape des pavés. Ensuite l’équipe s’est éteinte n’ayant pas de classement à jouer.
Bretagne-Séché : encourageant
Pour Bretagne-Séché, le diagnostic est différent. Cette jeune équipe n’avait pas d’autre ambition que celle de se montrer et elle l’a plutôt bien fait. Chaque fois avec une carte différente, elle a tenté de faire partie du jeu et de changer la donne. Delaplace, Vachon et Gérard n’ont pas hésité à sortir de l’ombre pour prendre la lumière sur quelques kilomètres. Évidemment, toutes les tentatives sont restées vaines, mais l’équipe a affiché une belle détermination, de la solidarité, et un état d’esprit rafraîchissant. Pour des coureurs qui ne se prenaient pas au sérieux, ils se sont montrés plutôt rigoureux, et Bretagne-Séché a réussi un bon classement général avec Brice Feillu, 16e, qui aurait pu espérer mieux s’il n’avait pas été blessé. Alors certes, on peut parler aussi de déception. Mais celle-ci est plutôt teintée d’encouragement.
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