Europcar en redemande
Juillet 2011. Pendant trois semaines, on n'a vu qu'eux ou presque. Du départ de Vendée (l'équipe est basée en Vendée) jusqu'au podium à Paris (Pierre Rolland a remporté le maillot blanc), Europcar a crevé l'écran. Menacée de disparition sept mois plus tôt, l'équipe avait pris une éclatante revanche sur le destin. Dans son sillage, c'est la France du Tour de France qui s'était remise à rêver d'un avenir à la Hinault ou à la Fignon. Revers de la médaille de cette popularité soudaine et mérité, l'attente sera forte sur l'équipe. En vieux briscard, Thomas Voeckler n'en fait pas un col hors catégorie. L'homme aux sept victoires en 2011 et aux 10 jours en jaune compte sur son punch pour scorer. "La pression ne me dérange pas. J'ai de l'expérience, je fais avec. Mes objectifs ? On est le 26 janvier, c'est facile de parler. Il faut rester humble."
La pression Pierre Rolland connaît aussi. Ce n'est pas forcément un bon souvenir. A son arrivée chez Bouygues (ex-Europcar), Pierre Rolland avait connu des difficultés à assumer son gros contrat. Ce n'est que sur le dernier Tour qu'il s'est affranchi de son compte en banque, franchissant un cap mental. "Cette année, je ne vais pas pouvoir jouer sur l'effet de surprise, indique-t-il. L'objectif reste le Tour". Flanqué du qualificatif de "Rock Star" par Lance Armstrong, Rolland va devoir change de disque pour surfer sur la voie du succès. Autour de son duo de choc, Europcar compte beaucoup sur Christophe Kern, Anthony Charteau et Cyril Gautier. Ils forment le noyau dur d'une formation de baroudeur. Côté renfort, Davide Malacarne débarque en provenance de Quick Step. L'Italien "sera sans cesse à l'attaque. C'est un gros talent", prévient Bernaudeau. A l'image d'AG2R-La Mondiale, le team vendéen s'ouvre à l'international avec le Tunisien Rafaa Chtioui, l'Italien Matteo Pelucci et l'Allemand Bjorn Thurau. Suffisant pour faire aussi bien qu'en 2011 ?
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