Folle journée pour Pierre Rolland, en attendant la Toussuire et l'Alpe d'Huez
Le Tour 2015 est une édition spéciale pour Pierre Rolland. Après la troisième étape, l'Orléanais était déjà relégué à dix minutes au classement général, lui qui visait un top 10 final. Le coureur d'Europcar disait alors vouloir se consacrer « à la victoire d'étape, et tirer un trait sur le général ». Quelques jours plus tard, les premiers cols des Pyrénées franchis, le coureur de 28 ans était le seul Français à être resté au contact des meilleurs, à savoir Quintana, Froome et compagnie. Sans pour autant viser le général, Pierre Rolland était rentré dans le top 20 du classement général.
"J'ai explosé dans l'Alloz"
Mais cette première journée dans les Alpes a été plus difficile pour le coursier de Jean-René Bernaudeau. Une étape « folle » selon ses mots, lui qui essaie de récupérer aux yeux de tous (les bus étant restés dans la plaine), de ses quatre heures sur la selle. « J'ai essayé de me glisser dans le groupe de 25 qui est parti, mais sans succès. Je n'ai pas eu le bon de sortie. Et j'ai explosé dans l'Alloz ». Dans cette avant-dernière ascension du jour, l'ancien maillot blanc tombe sur un autre compagnon de galère : Bauke Mollema, leader de Trek, lui aussi en difficulté. Romain Bardet rejoint le duo dans la descente. A l'arrivée, Rolland termine à presque trois minutes du groupe Froome, après avoir été bien aidé par son coéquipier Romain Sicard. « J'ai eu de la chance de tomber sur lui, il m'a bien emmené jusque 1,5 kilomètres de la ligne », raconte-t-il, alors que l'orage commence à faire son apparition. Ce soir, le voilà 14e du classement général, à 18'37 de Froome.
L'Alpe d'Huez et la Toussuire arrivent
L'ancien double vainqueur d'étape n'a pas été surpris par les tentatives de « Nibali et les autres, des champions qui n'ont pas dit leur dernier mot ». Montagne et fortes pentes obligent, les leaders ont bien entendu fait rouler leurs trains respectifs. « Des forces collectives impressionnantes », avoue Pierre Rolland, « où des coureurs de renom font le travail d'équipiers, alors qu'ils ont le niveau pour être leaders eux-aussi ». Il reste encore trois étapes de montagne pour espérer briller sur ce Tour. Parmi elles, deux arrivées à la Toussuire, et à l'Alpe d'Huez. Deux cols où Pierre Rolland a déjà levé les bras. C'était il y a trois et quatre ans. De quoi donner confiance au coureur d'Europcar, qui compte bien « aller de l'avant ».
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