Fourneyron calme le jeu auprès des coureurs
Les accusations à l'encontre de Laurent Jalabert, les aveux de Jan Ullrich, les déclarations de Lance Armstrong, les derniers jours avant le départ du Tour de France ont, comme souvent, été marqués par le dopage. A tel point que les coureurs en ont eu assez, et demandé, par l'intermédiaire de leur association internationale (CPA), à voir Valérie Fourneyron, ministre des Sports, avant le départ. Présente en Corse, celle qui est également membre de l'Agence mondiale antidopage (AMA) a donc dialogué avec eux. Et elle a tenu à délivrer un double message: fermeté pour la lutte contre le dopage mais refus de la thèse du "tous dopés".
"Il n'y a pas de chasse aux sorcières, il ne faut pas de lynchage médiatique. Le Tour de France n'est pas que le dopage et le dopage n'est pas que le Tour de France. La lutte contre le dopage est nécessaire et doit s'appliquer à toutes les disciplines. Il est indispensable de continuer à travailler tous ensemble, avec les coureurs, avec leur environnement, avec les instances du cyclisme pour lutter contre ce fléau pour l'éthique du sport, pour la santé des sportifs. C'est un combat qui n'est pas totalement derrière nous mais nous progressons tous ensemble. Plus de la moitié des équipes ont rejoint le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC) et s'inscrivent pour une lutte plus efficace. Il y a la volonté de refermer l'histoire du passé, des années noires mais il faut encore lever l'omerta qui résiste pour inscrire l'avenir du Tour, du sport en général avec l'éthique à tous les niveaux."
Et la ministre estime que cette lutte antidopage s'étend aux autres sports, pas seulement au cyclisme: "Le cyclisme lutte depuis des années. On parle beaucoup des contrôles au moment du Tour de France mais il y en a de plus en plus dans les autres disciplines mais il faut qu'ils soient de mieux en mieux ciblés, de mieux en mieux orientés, de plus en plus inopinés. Elle doit concerner tous les sports, être pertinente et donner l'impression que personne n'est ciblé plus qu'un autre, que le cyclisme ne le soit pas plus que les autres sports." Et face à la demande du MPCC (Mouvement pour un cyclisme crédible) pour une réglementation des corticoïdes, Valérie Fourneyron répond: "Il faut une recherche scientifique qui soit aboutie sur les profils stéroïdiens. Il y a un travail de l'Ama (l'Agence mondiale antidopage) en matière de recherche, je siège au comité exécutif de l'Ama, pour accroître la pertinence du passeport biologique. C'est le suivi de la santé avant d'être le suivi de la tricherie derrière le taux de cortisol, le taux des stéroïdes. Ce doit être appliqué à tous mais ça progresse bien."
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