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François Pervis: "J'ai très bien bossé"

François Pervis a estimé mercredi avoir "très bien bossé" et s'est dit "beaucoup plus fort physiquement que l'an dernier" pour les Mondiaux de cyclisme sur piste à Londres où il va se concentrer sur la vitesse individuelle (vendredi et samedi) et le keirin (dimanche). Six fois champion du monde depuis 2013, le Lavallois a fait l'impasse sur la défense de son titre du kilomètre. Pour mieux viser la vitesse (or en 2014) et le keirin (or en 2014 et 2015), deux épreuves qui figurent au programme des JO de Rio l'été prochain.
Article rédigé par franceinfo
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François Pervis concentré sur la piste carioca.  (ERIC FEFERBERG / AFP)

Francetv sport : François Pervis, où en êtes-vous ?
François Pervis : "J'ai fait un test d'effort à mon retour de la manche de Coupe du monde de Hong-Kong en janvier. Ce test a montré que j'étais beaucoup plus fort physiquement que l'an dernier. Depuis, j'ai très bien bossé. A Londres, je peux être plus fort qu'à Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais le sport n'est pas une science exacte, il se pourrait que je ne gagne pas."

Seriez-vous déçu de rentrer sans aucun titre ?
FP : "Je m'y attends plus ou moins. Ce n'est pas être défaitiste que dire cela mais je n'ai pas préparé ces championnats du monde comme les précédents. Je serais forcément très déçu de quitter ce beau maillot de champion du monde mais, si c'est pour aborder la préparation pour les JO à cent pour cent de mes capacités physiques et psychiques, je signerais..."

Qu'espérez-vous dans le tournoi de vitesse qui commence vendredi ?
FP : "J'attends d'être dans les meilleurs. Cet hiver, on n'a pas vu grand chose de ce que je peux faire. Si je fais un podium, je serai très content."

Et dans le keirin dimanche ?
FP : "Je vais tout faire pour garder ce maillot. Ce serait historique et j'aime bien battre les records. Personne n'a jamais gagné trois fois de suite. Fiedler est le dernier à avoir gagné deux fois de suite dans les années 1990, ce serait historique et j'aime bien battre les records. Si je fais un podium, je serais quand même content. Cela voudra dire qu'avec moi le keirin est moins aléatoire qu'on le dit et j'aurai encore prouvé que l'on peut me faire confiance."

Pourquoi avoir renoncé au kilomètre ?
FP : "Le kilomètre peut laisser des traces. Cette année, la priorité va aux JO. Je veux faire un beau tournoi de vitesse individuelle. J'ai toujours entamé le tournoi avec une fatigue plus ou moins prononcée par rapport à mes adversaires directs. L'an dernier, je me fais sortir en quarts mais je n'étais vraiment pas bien physiquement. Si je commence par là en étant frais, on verra ma vraie valeur. J'aurai toutes les chances de mon côté pour aller chercher une belle médaille, voire pourquoi pas un maillot."

Vous dites souvent avoir besoin de vous débloquer...
FP : "J'ai toujours du mal en début de tournoi. Je suis un vieux diesel, j'ai vraiment besoin de faire des sprints pour me réveiller physiquement et psychologiquement. Quand je tombe sur des clients assez faciles, j'ai du mal mentalement à me rentrer dedans. C'est pour ça que je me sens de mieux en mieux vers les finales."

Pensez-vous que certains vont cacher leur jeu à Londres ?
FP : "Non. Si on peut être champion du monde, on ne va pas se gêner. C'est la programmation d'entraînement pendant les semaines précédant les championnats du monde qui va faire que l'on va retrouver les coureurs à tel niveau de condition physique. Nous (les Français) serons motivés, déterminés, mais pas comme si nous n'avions que cet objectif de l'année."

Où situez-vous les sprinteurs britanniques ?
FP : "Je m'attends à une montée en puissance. Je ne les vois pas vainqueurs mais après tout, pourquoi pas Kenny en vitesse. Il n'était pas trop mal à Hong-Kong."

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