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Froome passera-t-il la deuxième couche ?

Deux cols mythiques figurent au programme de cette 11e étape, l'Aspin et le Tourmalet, pour jauger des forces et des faiblesses de chaque prétendant à la victoire finale. Ils ne sont plus nombreux après la démonstration de Christopher Froome mardi. Le Maillot Jaune enfoncera-t-il le clou entre Pau et Cauterets ?
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le parcours

On ne présente plus Aspin et le Tourmalet. Ces deux noms ont fait la légende du Tour. En dépit de son nom prestigieux le premier n'est pourtant classé qu'en première catégorie. Situé 117 kilomètres après le départ, ce col devrait servir à effectuer un premier écrémage au sein du peloton. Le Tourmalet, lui, passera la seconde lame. Cette ascension hors catégorie pourrait bien faire beaucoup de dégâts même si, une fois que les coureurs auront franchi les 2115 mètres au sommet, il leur restera encore 41 kilomètres, dont la moitié en descente, à avaler avant l'arrivée. Une arrivée en trompe l'oeil et en casse pattes surtout. En effet, les dix derniers kilomètres sont en faux-plat montant avec un passage à 10% en haut de la bosse de Cauterets. Mais, aussi impressionnant soit-il, ce parcours pourrait ne servir que de "hors d'oeuvre" au véritable plat de résistance de mercredi et son arrivée au plateau de Beille. Du coup, les favoris oseront-il attaquer entre Pau et Cauterets ? Surtout que Chris Froome a fait exploser les poches de résistance mardi au terme d'un final surnaturel.

Le profil de la 11e étape

Le coureur à suivre : Chris Froome

Même si le leader de la Sky a déjà un confortable matelas d'avance au classement général, il pourrait être tenté d'anéantir les derniers espoirs, notamment ceux de Nairo Quintana, le seul qui semble encore en mesure de contrarier les desseins de Froome. Le terrain se prête à un nouveau coup de force, même si le final pourrait l'inciter à la prudence. Mais le Britannique est du genre glouton. Il n'est jamais aussi à l'aise que lorsque le peloton est sous son joug. Aidé par l'armée Sky où pas une tête ne dépasse, l'Anglais peut voir venir s'il choisit de se mettre en position défensive.        

Chris Froome

L'expression du jour : Placer un démarrage de facteur  

Le jargon du cycliste peut être parfois moqueur et tout le monde peut en prendre pour son grade. Ainsi,  l'expression "placer un démarrage de facteur" se dit pour désigner une attaque qui manque de puissance, de conviction. Il suffit d'imaginer un facteur sur son vélo alourdi par ses sacoches de courrier à distribuer pour mieux visualiser cette expression et comprendre que la tentative n'a aucune chance d'aboutir. On parle également de "pétard mouillé" pour parler d'une attaque qui ne crée aucune différence. Il va sans dire que l'auteur d'un démarrage de facteur est irrémédiablement repris par le peloton. Voire raillé.   

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