Gilbert - Hushovd - Voeckler, trio gagnant
Un vent de fraîcheurIl a écrasé ce début de Tour de son coup de marteau. Géant Thor Hushovd, porteur du maillot jaune depuis le contre-la-montre par équipes au soir de la 2e étape. Cette petite seconde de crédit sur Cadel Evans semblait si mince quon ne donnait pas cher du Norvégien à chaque arrivée en côte. Mais voilà, Hushovd ne redoute plus les bosses, il les avale du côté de Monaco avec Philippe Gilbert. Après un premier exploit dans le Mûr-de-Bretagne, cest à Super-Besse quil a réussi sa mutation. Dans la rampe finale, le rouleur de Garmin a suivi la roue des Contador, Schleck et Evans. Si BMC nest pas mécontent de ne pas avoir eu à supporter le poids de la course, lAustralien na rien fait pour aider Hushovd dans les côtes. Tout le mérite en revient donc au grand blond avec ses chaussures noires. Et seulement à lui. Qui leut-cru ? Philippe Gilbert est lui bien accroché à une autre tunique prestigieuse, la verte. Si Cavendish a claqué deux sprints, le Belge sest montré à son avantage presque partout. Quel punch et quelle classe ! Ca ferait un beau vainqueur du classement par points à Paris.
Rendez-vous dans les Pyrénées !La guerre des trois na pas encore eu lieu. Après neuf jours de courses, on nen sait pas plus sur le futur vainqueur du Tour. Sil est apparu fragilisé en début dépreuve par la perte dune grosse minute, Alberto Contador a très vite remis les grincheux à leur place. 2e à Mûr-de-Bretagne puis présent dans chaque ascension, le Pistolero est bien là. Son premier coup déclat semble programmé pour la montée de Luz-Ardiden (12e étape). Devant ou derrière Cadel Evans et les frères Schleck ? Pour la première fois sur le Tour de France, lAustralien des BMC affiche un état desprit de vainqueur. En position dattaque ! Bien plus quAndy Schleck (Leopard Trek) quon a senti plus timoré. Mais ce nest quune impression
Voeckler, léclaircie bleu-blanc-jauneDisons les choses comme elles sont. Jusquà St-Flour, le bilan français nétait pas bon. Quelques échappées pour montrer le maillot. Quelques belles places de Feillu au sprint. Et cest tout ! Retenu in extremis par Europcar, Thomas Voeckler avait bien tenté de mettre le feu mais sans grande réussite. Dans le Cantal, là où Richard Virenque avait réussi un grand numéro en 2004, la persévérance du leader des Verts a payé. Certes les chutes de Vinokourov et Van den Broecke puis laccident impliquant une voiture suiveuse ont « joué » en sa faveur mais le puncheur alsacien na pas volé son maillot jaune en réalisant un grand numéro. Si on pourra toujours regretter que ni Voeckler, ni Casar naient remporté létape, on a de grandes chances de voir le Français en jaune jusquau pied des Alpes. A cur vaillant rien dimpossible !
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