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Gilbert - Hushovd - Voeckler, trio gagnant

Philippe Gilbert, Thor Hushovd et Thomas Voeckler sont les grands gagnants du premier tiers du 98e Tour de France. Pour les favoris, on en saura un peu plus après les Pyrénées...
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Hushovd, le grand bonhomme du Tour

Un vent de fraîcheurIl a écrasé ce début de Tour de son coup de marteau. Géant Thor Hushovd, porteur du maillot jaune depuis le contre-la-montre par équipes au soir de la 2e étape. Cette petite seconde de crédit sur Cadel Evans semblait si mince qu’on ne donnait pas cher du Norvégien à chaque arrivée en côte. Mais voilà, Hushovd ne redoute plus les bosses, il les avale du côté de Monaco avec Philippe Gilbert. Après un premier exploit dans le Mûr-de-Bretagne, c’est à Super-Besse qu’il a réussi sa mutation. Dans la rampe finale, le rouleur de Garmin a suivi la roue des Contador, Schleck et …Evans. Si BMC n’est pas mécontent de ne pas avoir eu à supporter le poids de la course, l’Australien n’a rien fait pour aider Hushovd dans les côtes. Tout le mérite en revient donc au grand blond avec ses chaussures noires. Et seulement à lui. Qui l’eut-cru ? Philippe Gilbert est lui bien accroché à une autre tunique prestigieuse, la verte. Si Cavendish a claqué deux sprints, le Belge s’est montré à son avantage presque partout. Quel punch et quelle classe ! Ca ferait un beau vainqueur du classement par points à Paris.

Rendez-vous dans les Pyrénées !La guerre des trois n’a pas encore eu lieu. Après neuf jours de courses, on n’en sait pas plus sur le futur vainqueur du Tour. S’il est apparu fragilisé en début d’épreuve par la perte d’une grosse minute, Alberto Contador a très vite remis les grincheux à leur place. 2e à Mûr-de-Bretagne puis présent dans chaque ascension, le Pistolero est bien là. Son premier coup d’éclat semble programmé pour la montée de Luz-Ardiden (12e étape). Devant ou derrière Cadel Evans et les frères Schleck ? Pour la première fois sur le Tour de France, l’Australien des BMC affiche un état d’esprit de vainqueur. En position d’attaque ! Bien plus qu’Andy Schleck (Leopard Trek) qu’on a senti plus timoré. Mais ce n’est qu’une impression…

Voeckler, l’éclaircie bleu-blanc-jauneDisons les choses comme elles sont. Jusqu’à St-Flour, le bilan français n’était pas bon. Quelques échappées pour montrer le maillot. Quelques belles places de Feillu au sprint. Et c’est tout ! Retenu in extremis par Europcar, Thomas Voeckler avait bien tenté de mettre le feu mais sans grande réussite. Dans le Cantal, là où Richard Virenque avait réussi un grand numéro en 2004, la persévérance du leader des Verts a payé. Certes les chutes de Vinokourov et Van den Broecke puis l’accident impliquant une voiture suiveuse ont « joué » en sa faveur mais le puncheur alsacien n’a pas volé son maillot jaune en réalisant un grand numéro. Si on pourra toujours regretter que ni Voeckler, ni Casar n’aient remporté l’étape, on a de grandes chances de voir le Français en jaune jusqu’au pied des Alpes. A cœur vaillant rien d’impossible !

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