Cet article date de plus de douze ans.

Gilbert: " Je ne suis pas blasé"

Philippe Gilbert attaque 2012 avec une faim de loup. Pas assez rassasié par une année 2011 de haut vol, le coureur belge de BMC se remet dans la peau d'un outsider et repart de zéro. "Extrêmement motivé", il se prépare à être le meilleur équipier possible pour Cadel Evans sur le Tour de France avant de s'attaquer à deux de ses objectifs: les Jeux Olympiques et les Mondiaux.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
philippe gilbert portrait

Vous avez rempli tous vos objectifs en 2011. Quel est votre état d'esprit en ce début de saison?
PHILIPPE GILBERT: "Le palmarès, on ne me l'enlèvera pas. C'est acquis. Mais je prendrai le départ de Milan-Sanremo (le 17 mars, ndlr) comme si je n'avais encore jamais gagné aucune classique. Je ne suis pas blasé du tout. Je reste extrêmement motivé. J'ai réussi tout ce que je voulais faire l'an passé, c'est une belle fierté. Je me suis donné tous les moyens pour revivre pareille saison. Je suis resté très sérieux tout l'hiver. Je me dis que sauf chute ou maladie, il n'y a aucune raison pour que ça n'aille pas. Mais ce sont les conditions de courses qui décideront. Entre gagner et faire deuxième ou troisième, la différence est souvent minime. Mais je serai là, ça c'est sûr".

Votre statut d'homme à battre va-t-il vous compliquer la tâche ?
P.G.: "C'est sûr que maintenant, quand j'attaque, ça réagit directement. Plus tu gagnes, plus c'est difficile de gagner. C'est pour cela que j'ai besoin d'une bonne équipe autour de moi. Je mise sur mon expérience: il faudra savoir rester calme dans les moments importants".

Pourrez-vous maintenir votre pic de forme entre Milan-SanRemo et Liège-Bastogne-Liège (22 avril) ?
P.G.: "Entre ces deux courses, il n'y a jamais qu'un mois et demi. J'ai la chance de pouvoir rester en forme très longtemps, physiquement et mentalement. C'est comme ça depuis les juniors. Je ne cours pas trop: je cours juste. Je gère bien mes courses. Et je ne fête pas mes victoires pour ne pas dépenser d'énergie inutilement".

Vous disputerez le Tour de France, en qualité d'équipier pour Cadel Evans. Comment allez-vous vous y préparer ?
P.G.: "Je participerai au Dauphiné Libéré pour préparer le Tour un peu plus sérieusement que les années précédentes. J'ai envie de faire de la montagne. Je veux me donner un maximum d'atouts pour aider Cadel".

Concernant votre transfert d'Omega Pharma vers BMC, cette présence d'Evans a-t-elle été décisive pour le choix de cette équipe ?
P.G.: "En dehors du vélo, je ne pense pas qu'on serait vraiment ami. Mais sur le vélo, on s'entend très très bien. Cadel est très pointilleux. C'est un mec qui porte le groupe vers l'avant. En tant que leader, il a eu son mot à dire sur mon recrutement. Je crois qu'il était heureux que je le rejoigne chez BMC. C'est réciproque".

Avec vous, Evans, Hushovd, Van Avermaet, Ballan, Burghardt, Hincapie, BMC est une équipe de rêve non ?
P.G.: "Peut-être mais on n'arrivera pas à chaque course avec la pancarte de favori. Sky a aussi une grande équipe. On n'est pas les seuls. Cancellara est aussi entouré de coureurs expérimentés. Boonen est de retour au premier plan. Je suis heureux de le revoir aussi bien".

Et le retour de suspension de l'Espagnol Valverde, que vous inspire-t-il, notamment dans la perspective de Liège-Bastogne-Liège ?
P.G.: "J'ai vu des photos: il est très affûté. Mais j'attends de le rencontrer en course pour juger. On verra bien qui est le meilleur. Tout ce que je peux dire, c'est que je serai là le jour J. J'espère que lui aussi. Ca donnera un beau duel".

Entre les Mondiaux de Valkenburg et les JO de Londres, que choisir ?
P.G.: "Les deux. Les parcours de ces deux épreuves me conviennent. Londres un peu moins, peut-être... Je peux nourrir de légitimes ambitions même si tout cela est encore loin".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.