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Bouhanni, départ programmé ?

Alors qu'il dispute actuellement le Giro pour la deuxième fois de sa carrière, et qu'il a été facilement battu par Marcel Kittel lors de la deuxième étape, Nacer Bouhanni se dirige de plus en plus vers un départ de la FDJ.fr. Mais où ? Et pour combien ?
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Nacer Bouhanni a quitté la formation FDJ.fr pour l'équipe Cofidis (ERIC FEFERBERG / AFP)

On le savait, on le pensait sans le dire du côté de Marc Madiot et de son équipe: tôt ou tard, il faudrait bien faire un choix entre Nacer Bouhanni et Arnaud Démare. Deux coureurs de cette trempe ne peuvent cohabiter dans la même équipe, surtout au sein d'une formation pas encore tout à fait dans le gratin mondial. Plus la saison avance, plus un départ de Nacer Bouhanni semble inéluctable. L'épisode Milan-San Remo, que l'ancien champion de France pensait disputer avant que Démare ne lui soit préféré, a laissé des traces. Dès lors, le natif d'Epinal, que l'on sait impulsif et caractériel, a décidé de ne plus faire de cadeaux à son encadrement.

Trop gourmand ?

Pour Martial Gayant, interrogé dans l'Equipe, il est clair que "s'[il] apprend qu'il s'en va, il ne fera pas le Tour". En pôle position, Arnaud Démare prouve en ce moment même sur les routes des 4 jours de Dunkerque qu'il est en grande forme. Ceci quelques semaines après sa 11e place brillante sur Paris-Roubaix. C'est sans doute cette polyvalence qui fait pencher la balance en faveur de Démare. A partir du moment où le départ de Bouhanni est acté, c'est Paul de Geyter, son agent et conseiller de Tom Boonen, qui entre en piste. Il se murmure que sept équipes font déjà les yeux doux au jeune (23 ans) sprinteur français. Parmi elles figurait, Cannondale, qui va selon tout vraisemblance perdre Peter Sagan, mais les négociations sont rompues. La formation italienne estime que le million d'euros réclamé par De Geyter représente une somme trop importante: "C'est le tarif d'un vainqueur de classiques" explique Roberto Adamio dans L'Equipe. Le juste milieu pour un coureur qui fera très rapidement, à coups surs, peur au peloton mondial dans les arrivées massives se situerait plutôt aux alentours de 750 000 euros la saison.

Pourtant l'entourage de Nacer Bouhanni clame que l'argent ne fera pas tout. "Dans le cyclisme moderne, les grands sprinteurs disposent tous d'un 'trin' capable de les piloter, c'est ce que nous voulons" détaille Dries Smets, un collaborateur de Paul De Geyter. L'argent ou le projet ? Bouhanni devra choisir. Sans être trop gourmand, au risque de rater de belles occasions. Il est évident qu'une victoire d'étape sur le premier Grand Tour de la saison, serait un joli plus sur son CV. Nacer Bouhanni sait ce qui lui reste à faire pour s'assurer un bel avenir.

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