Giro 2019 - 3e étape : Viviani déclassé, Gaviria déclaré vainqueur
On a eu l'impression d'assister à une balade de santé sur cette 3e étape du Tour d'Italie. Hormis une échappée solitaire du courageux Sho Hatsuyama (Nippo Vini Fantini Faizanè) repris à 75 kilomètres de l'arrivée, il ne s'est presque ou rien passé sur les 220 kilomètres entre Vinci et Obertello. Le peloton a semblé attendre le sprint massif sur un rythme de sénateur.
Il aura fallu attendre les derniers kilomètres du jour pour voir la course s'emballer. Sur la presqu’île d'Obertello où l'arrivée était jugée, les routes tortueuses et le vent ont fini par durcir la course. Une chute à 4,5 kilomètres de l'arrivée, qui a mis notamment Enrico Battaglin (Team Katusha-Alpecin) à terre, a scindé le peloton en deux et c'est finalement un groupe réduit mené par des sprinteurs affamés, qui s'est présenté à Obertello.
Un sprint houleux
Dans une dernière ligne droite avec vent de face, c'est Pascal Ackermann (Bora-Hansgrohe), vainqueur hier qui s'est découvert le premier. Et quand Elia Viviani, le plus fort aujourd’hui, a lancé son sprint, personne n'a pu le rattraper. Personne sauf peut-être les commissaires. Rattrapé par la patrouille pour un net écart sur sa gauche qui a poussé son compatriote Matteo Moschetti (Trek-Segafredo) à couper son effort, le champion d'Italie a été déclassé quelques minutes après. Fernando Gaviria, second sur la ligne, est finalement déclaré vainqueur. "Je lui ai dit qu'il (Viviani) avait gagné sur la route. Il a fait un beau sprint. Le jury décide et on n'y peut rien. J'espère qu'il va gagner rapidement une étape, il le mérite. Elia est un ami, un grand coureur", a déclaré le Colombien après la course. Le sprinteur d'UAE-Team Emirates signe sa 5e victoire sur les routes italiennes après ses 4 bouquets en 2017. Avec 38 victoires en carrière, il dépasse Nairo Quitnana et devient le coureur Colombien le plus prolifique de l'histoire.
Le Français Arnaud Démare prend une jolie seconde place et se rassure face aux cadors du sprint: "Je suis très content du travail de l'équipe, j'avais peur qu'on se fasse déborder à cause du vent de face dans le final. Je pense que je peux faire mieux. Je suis un peu déçu."
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Au classement général, quelques changements. Les chutes qui ont émaillé le final ont coûté cher à certains leaders. "Nous avons été retardés par un empilement de coureurs suite à une chute. C'était impossible de rentrer à temps. Mais nous n'en sommes qu'au début du Giro. Il y a encore beaucoup à faire." affirme l'Equatorien Richard Carapaz (Movistar), 4e du classement général l'an passé, et piégé dans la cassure finale. A l'arrivée, il accuse finalement un débours de cinquante secondes et chute au classement. Le jeune Britannique Tao Geoghegan Hart (Ineos), 7e du général ce matin, franchit, lui, la ligne avec près d'une minute et demie de retard. Primoz Roglic conserve son maillot rose de leader.
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