Giro, 7e étape : troisième succès pour Arnaud Démare, intraitable au sprint à Brindisi
Avec 143 km entre Matera et Brindisi, la 7e étape du Giro était dessinée pour être rapide dans les plaines du sud de l’Italie. Et elle l’a été. Après seulement une heure de course, le peloton avait déjà parcouru 56 kilomètres. Un rythme effréné, qui avait eu raison de l’échappée formé dès le départ réel par Thomas De Gendt (Lotto-Soudal), Josef Verny (CCC), Marco Frapporti (Vini Zabu) et Simon Pellaud (Androni Giocattoli-Sidermec). Les 4 hommes étaient ainsi repris après seulement 24 km. Et pour cause, le début de course était très nerveux.
Des bordures et un rythme effréné
Comme souvent dans les plaines, le vent est en effet venu animer la journée après à peine 10 km. Comme toujours dans ces cas-là, l’équipe Deceuninck-Quick Step du maillot rose Joao Almeida est venue initier un coup de bordure, bien aidée par la Jumbo-Visma de Steven Kruijswijk. Avec succès, puisque deux cadors étaient piégés : Jakob Fuglsang (Astana) et Simon Yates (Mitchelton-Scott), relégués dans un groupe à 30 secondes. Dans cette nervosité ambiante, l’échappée était avalée avant que le groupe Fuglsang ne fasse la jonction à 96 km de l’arrivée, sous l’impulsion des équipes Astana, Bahrain-McLaren, Ineos Grenadiers et UAE Team Emirates.
Vexés d’avoir été repris aussi tôt, Simon Pellaud et Marco Frapporti repartaient à l’attaque à 79 km de la ligne, tandis que Vanhoucke (4e au général) et Fuglsang (7e) étaient impliqués dans une chute collective. L’allure élevée du peloton n’y étant pas étrangère. Courageux, les deux échappés étaient de nouveau repris après 20 km devant. Dans la foulée, une nouvelle chute frappait le peloton sous l’arche des 45 km, envoyant notamment Filippo Ganna (Ineos Grenadiers) et Tony Martin (Jumbo-Visma) au tapis. Et à l’approche des trente derniers kilomètres, la Deceuninck-Quick Step, la Jumbo-Visma, la Sunweb et la Bora-Hansgrohe durcissaient encore la course.
Dans un drôle de final empruntant une autoroute pendant 10 km avant d’arriver à Brindisi, les équipes de sprinteurs jouaient des coudes. A 4 km de la ligne, le peloton retrouvait des chemins plus classiques dans les faubourgs de Brindisi, avant un final nerveux avec plusieurs virages à angle droit, mais traversé sans encombre avant un sprint massif. Et comme souvent sur ce Giro, qui dit sprint dit victoire d’Arnaud Démare. Porteur du maillot cyclamen, et après quelques coups d’épaules, le Français levait les bras sans être menacé. Tout simplement intraitable. Sa troisième victoire sur ce Giro, la deuxième consécutive.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.